Sunday, November 4, 2012

Quel "style de coupe" votre cheval préfère t'il?

Par Natalija Aleksandrova


Avez-vous pensé au fait que la queue du cheval, sa crinière et son toupet ne sont pas là uniquement pour le plaisir des yeux? Que lorsque nous coupons, raccourcissant ou supprimant complètement la crinière et le toupet de nos chevaux, pour des questions d'esthétique, nous supprimons certaines de leurs défenses naturelles?

La crinière est un facteur important du mécanisme de thermorégulation du cheval dans les périodes froides  de l'année. Les chevaux ont une pousse de crinière épaisse avant l'hiver, et elle désépaissit avant l'été, tout comme ils perdent leur poil avant l'été. Nous pouvons observer des crinières naturellement plus épaisses et des toupets plus longs chez les chevaux de races autochtones du nord. Nous pouvons aussi observer des crinières plus épaisses  chez les poneys en raison du particularisme du mécanisme de thermorégulation
http://academialibertifrance.blogspot.fr/2012/02/thermoregulation-chez-les-chevaux-par_26.html ils ont besoin d'une couche plus épaisse de crins afin de maintenir la température interne du corps dans une plage appropriée. Chez les chevaux en croissance, ou ayant des muscles atrophiés de l'encolure, indiquant des problèmes de circulation sanguine à cet endroit, ou avec des muscles de l'encolure chroniquement tendus, la crinière est particulièrement importante dans le maintien  au chaud de l'encolure l'hiver.

En été, les  longues queues et crinières deviennent des instruments importants dans la défense contre les insectes. Le toupet est extrêmement important l'été, car il protège également les yeux de l'animal contre l'infection et la présence douloureuse des mouches, les particules de poussière, l'humidité et les spores. Plus la queue est longue, plus elle est efficace dans la protection contre les insectes - les zones du corps qu'elle peut atteindre étant plus grande, particulièrement important, elle peut atteindre le ventre et le fourreau, qui sont un lieu particulièrement prisé par les insectes.

Le vent, les pluies d'été et les jours d'hiver neigeux, quand les chevaux prennent la position typique de protection debout, dos au vent et les têtes basses, leurs crinières et leurs fanons protègent efficacement leurs encolures, leurs têtes, leurs oreilles, les boulets et les yeux de l'eau, de la neige et du vent. La longue crinière et les fanons s'écrasant sous la neige fondue et l'eau constituent une protection pour la peau et les yeux. Différentes longueurs de crins, plus longues au centre de l'encolure ont également leur rôle, faire une meilleure couche protectrice contre l'eau qui ruisselle. Tandis que la queue sert à protéger extrémité arrière- les poils plus courts à l'extrémité de la croupe servent à rejeter l'eau la neige et le vent afin de garder le ventre et le fourreau au chaud et au sec.

Il n'est pas naturel pour le cheval d'avoir la crinière qui ne tombe que d'un seul côté de l'encolure. Chez les chevaux sauvages et chez les chevaux domestiques en bonne santé, on peut habituellement voir la crinière tomber complètement ou en partie sur les deux côtés, ou changer à tout instant de côté. Ce n'est pas seulement bénéfique pour des raisons de protection, cela montre aussi que les muscles de l'encolure sont développées régulièrement.Chez de nombreux chevaux domestiques, la crinière repose parfaitement sur un côté de l'encolure. Ce n'est pas seulement le résultat de l'esthétique imposée par l'homme, mais c'est aussi un signe d' un développement musculaire asymétrique dû à l'utilisation asymétrique de ces animaux, lorsque leur asymétrie naturelle se transforme et s'amplifie contre nature.

Les étalons ont généralement une crinière naturellement plus épaisse. Lorsqu'ils se battent ils se mordent mutuellement et la crinière agit comme une sorte d'armure.

Les chevaux sauvages et domestiques ont développé des manières propre à leur espèce pour prendre eux-mêmes un soin parfait de leurs crinières, de leurs toupets, de leurs queues et de leurs fanons. Ils peuvent se frotter contre les arbres ou les clôtures, ou se panser mutuellement les crinières quand ils sentent qu'il est temps de "retoucher" leurs "coupe de cheveux". Les chevaux savent sûrement mieux que nous quelle est la coupe qui leur convient le mieux.
















Photos: Berenika Bratny, Zbigniew Wroblewski

No comments:

Post a Comment