Saturday, November 9, 2013

Comment fonctionne un tord nez?

Avant propos de Frédéric Mathieu
Certains seront surpris de voir un texte semblable sur ce blog mais ne vous y trompez pas, Academia Liberti ne cautionne absolument pas l'utilisation de ce genre d'outil de coercition et le condamne.
Ce témoignage traduit du blog equineBehaviourblog est juste là pour nous rappeler la réalité du monde du cheval que nous avons choisi de quitter depuis quelques années maintenant. Mais doit également nous faire trouver un moyen d'expliquer pourquoi nous sommes capables de nous passer de cela à ceux qui ne comprennent pas l'abandon de tels outils.
La traduction du passage cité de wikipédia.en est celle que l'on trouve sur wikipédia.fr afin de ne pas perturber celui qui voudrait chercher plus loin. Mais le sens est bel et bien conservé, malgré certaines omissions par rapport à la version anglaise...
Voilà le lien vers The BHS Complete Manual Stable Management , qui correspond à nos manuels de la FFE et qui nous montre dès la couverture de quoi il doit retourner dans le contenu...


Comment fonctionne un tord nez ?
Si quelqu'un vous a conseillé d'utiliser un tord nez pour empêcher votre cheval de bouger lorsque vous faites quelque chose qu'il n'aime pas , comme lui faire les crins, le feriez-vous ? Comment voulez-vous décider d'utiliser ou non un tord nez?

Sens Commun
Si vous ne saviez rien sur l'utilisation d'un tord nez, mais que l'on vous a dit que cela impliquait de serrer une corde , une chaîne ou quelque chose de similaire autour de la lèvre supérieure du cheval, le bon sens voudrait probablement que vous vous disiez que cela ferait mal, et cela pourrait vous en dissuader . Mais nos instincts et le bon sens ne sont pas toujours bons, alors peut-être mieux pour obtenir une autre opinion ...  

Faire des recherches
Si vous avez une copie du « BHS manuel complet du cheval et de la gestion d'écuries " - vous trouverez les conseils suggérant l'utilisation d'un tord nez pour la tonte des chevaux difficiles, à moins que le cheval » ne devienne violent . Ce livre explique en outre que le tord nez fonctionne en « induisant l'animal à produire des endorphines qui le calme » .

Si vous avez cherché sur Internet, il y a beaucoup en faveur du tord nez et peu à son encontre. Voilà par exemple ce que dit Wikipédia :
«Un tord-nez est un instrument de contention formé d'une cordelette ou d'une lanière de cuir en boucle fixée à l'extrémité d'un bâton, avec lequel on serre le nez des équidés pour les immobiliser. S'il est bien conçu et bien utilisé, il permet de libérer au niveau du cerveau des endorphines et des enképhalines qui ont une propriété analgésique. »

Pensez à ce que vous avez lu ...
Jusqu'à présent, vous pouvez commencer à douter de votre sens commun ou de votre instinct – ce qui est bien, il est toujours bon de garder un esprit ouvert. Le consensus général est qu'il est humain . Mais regardons plus précisément les mots utilisés ci-dessus . 

déclenchement de la libération d'endorphines : Comment cette libération est-elle induite ? Retournons sur Wikipédia, et nous trouvons que:

"Les endorphines, ou endomorphines, sont des composés opioïdes peptidiques endogènes. Elles sont sécrétées par l'hypophyse et l'hypothalamus chez les vertébrés lors d'activité physique intense, excitation, douleur et orgasme. Elles ressemblent aux opiacés par leur capacité analgésique et à procurer une sensation de bien-être." 

Alors, à quel de ces points le cheval est il soumis pour qu'il libère des endorphines ? Nous pouvons clairement nous attendre à ce qu'il s'agisse de la douleur ( à moins que vous montiez de manière intensive en vous servant du tord nez, ou que vous veniez de nourrir votre cheval avec un plat épicé)
Les informations de notre livre et d'Internet n'étaient probablement pas fausses en fait , mais en négligeant de mentionner la raison probable de la distraction et / ou de la libération d'endorphines, c'est très trompeur.

Lire un peu plus ?
Il y a sûrement quelqu'un d'autre a déjà repéré cela ? Si vous recherchez plus sur internet, vous trouverez quelques sites qui sont d'avis que le tord nez est douloureux . Par exemple,www.wisegeek.com (!)Dit:
' Le tord nez pour cheval est fixé à la lèvre supérieure souple, sensible. En raison de la douleur initiale intense créé, le cerveau libère une montée d'endorphines qui agissent comme des analgésiques naturels et mettent votre cheval dans un état euphorique ... Depuis l'an 2000, les communautés vétérinaires et de chercheurs se sont rendu compte que les tords nez ne devraient plus être la solution de préférence. Certains chevaux ne s'opposent pas aussi ouvertement à leur utilisation, mais nous savons maintenant qu'ils ont tous l'expérience de l' « assaut » initial' .

Si vous avez la chance d'avoir une copie de l'excellent livre de Paul McGreevy « the horse behaviour » (le comportement du cheval) , il affirme que :

« Parfois, il est suggéré qu'un tord nez peut agir en distrayant l'animal. C'est un euphémisme puisque, au moins dans le court terme, la distraction est de la douleur ».

et plus loin:

« Le tord nez sur la lèvre est une approche qui devrait être adoptée uniquement lorsque la contention chimique n'est pas disponible et est au mieux considéré comme le dernier recours de contention ... il y a peu de doute que le tord nez fonctionne parce qu'il ça fait mal »

Votre conclusion?
Je ne peux parler que pour moi - ma conclusion serait que ça fait probablement mal et devrait être évité autant que possible . Même si vous n'êtes pas absolument convaincu que l'application d'un tord nez provoque une douleur, je pense que la plupart de ceux qui lisent ceci seront d'accord que c'est au moins probable. Donc, si vous ne voulez pas faire le choix d'approche de votre cheval en lui «frappant sur la jambe pour lui faire oublier son mal de tête », réservez le tord nez uniquement aux réelles urgences.
Il est plus cher d'endormir votre cheval pour agir sur lui, ou cela prend plus de temps de le former pour rester calme, mais si le coût ou le temps sont une raison pour causer de la douleur à votre cheval …

Ce qui m'a amené sur ce point ?
Je vous écris aujourd'hui sur ce sujet car j'ai eu récemment quelques conversations au sujet du tord nez avec les élèves des cours d'équitation qui étaient également mal à l'aise au sujet du procédé . J'ai été déçu ( c'est un euphémisme ) d'apprendre que le tord nez est toujours préconisé et utilisé dans l'enseignement des tâches de ' routine ' du toilettage.
Si un cheval est, par exemple , craintif à la vue des ciseaux , ce serait une occasion idéale pour enseigner correctement aux élèves. Regardez si le procédé est nécessaire, si ce n'est pas le procédé lui-même qui est à l'origine de douleurs comment et cela peut-il être abordé, et enfin montrer aux élèves comment traiter cette question d'une manière alternative, appropriée et véritablement humaine ( par exemple en utilisant la désensibilisation systématique à surmonter la peur de ciseaux ) .

Friday, November 1, 2013

Myopathie atypique, le retour.

Un dernier point concernant les alertes a la Myopathie atypique transmis par l'universite de liege. 

Le nombre de cas de myopathie atypique ne cesse d’augmenter ces derniers jours. Merci de transmettre le message ci-dessous à vos connaissances via votre page Facebook.
 
Invitez vos contacts du milieu équestre à s’inscrire pour recevoir les messages d’alerte via le site officiel géré par des chercheurs de l’Université de Liège :
 
Si vous avez connaissance d’un cas, MERCI de le déclarer :
 
Si vous manquez de temps, vous pouvez faire une déclaration rapide via le lien (et compléter votre déclaration par la suite) :
 
AUTOMNE 2013 – A la date du 31 octobre 2013, 18 cas compatibles avec le diagnostic de myopathie atypique ont été communiqués à la Faculté de Médecine vétérinaire de Liège et au RESPE.  Ces cas ont été recensés en Belgique (10 cas), en France (5 cas) et en Allemagne (3 cas).
Les conditions climatiques saisonnières sont propices à l’émergence de cas de myopathie atypique. Aujourd’hui nous savons que la toxine responsable de la myopathie atypique est présente dans les graines de certains érables dont l'Acer pseudoplatanus (= érable sycomore) (http://www.myopathieatypique.fr/etiologie/). Donc, il est primordial d'éviter que les chevaux les ingèrent. Avec le changement de température, les graines commencent à tomber et le risque d'intoxication est important. Dans la limite du possible, il faut limiter l'accès aux pâtures qui contiennent des érables. Dans le lien ci-dessous, vous trouverez des informations (en français) relatives à la myopathie atypique. Attention, le vent disperse les graines : il est important de parcourir votre prairie pour vous assurer qu’elle n’en contient pas.
Très cordialement,
 
L’équipe de l’AMAG

Saturday, October 5, 2013

Rationnement en herbe — cela produit-il l'effet désiré chez le cheval?

Par Natalija Aleksandrova

Suite du sujet sur l'importance du pâturage pour le cheval, commencé ici: http://academialibertifrance.blogspot.fr/2012/06/paturer-essentiel-pour-les-chevaux.html nous allons nous intéresser à une nouvelle recherche du Professeur Paul D. Siciliano et de son équipe publiée récemment. Cette recherche nous apporte plus de preuves détaillées sur le fait que la restriction de la durée de pâturage dans le but de réduire l'obésité et d'autres problèmes métaboliques chez le cheval, ne fait que créer plus de stress au métabolisme et à l'état de santé général. Lorsque la durée de pâturage est limitée, un cheval est capable de consommer plus de trois fois la quantité normale de matière sèche. Une telle charge de nutriments en un temps réduit stresse le système digestif et le métabolisme global.

En plus du stress physique au niveau du corps, cela crée également un stress mental chez le cheval. Ce type de chevaux ne peut pas rester calme au parc, s'attendant à ce que leur temps dehors s'interrompe d'un moment à l'autre, et d'autre part, si on limite artificiellement la zone de pâturages pensant qu'elle se viderait trop vie de ses nutriments, alors cela engendre un stress mental supplémentaire aux chevaux puisque les plus hauts dans la hiérarchie vont passer leur temps à chasser les autres pour venir brouter sur les zones encore fournies en herbe.

La  recherche

Alors que les chercheurs ont depuis longtemps conclu que la perte de poids avait un bienfait sur la santé générale du cheval, personne ne connaissait exactement l'impact d'une restriction de temps de pâturage sur la santé de l'appareil digestif ou sur l'ingestion de nutriments. Un groupe de recherche de l'Université de l'état de Caroline du Nord, dirigé par le professeur Paul D. Siciliano, s'est fixé l'objectif d'enquêter plus précisément pour savoir si l'accès restreint au pâtures affectait le taux d'ingestion des chevaux, leur apport d'énergie, et la fermentation intestinale.

L'équipe a séparé huit hongres tests en quatre groupes et a octroyé à chaque groupe l'accès au parc pendant 3, 6, 9, ou 24 heures pendant sept jours. Après sept jours, l'équipe changeait la durée au parc des groupes sur un nouveau parc. A la fin des quatre périodes d'études, chaque cheval avait été testé sur chaque durée et sur divers parcs.  Lorsqu'ils n'étaient pas au parc, les chevaux étaient sur litière sèche avec accès à l'eau, et à du sel ; les chevaux de groupes qui passaient trois et six heures par jour à l'herbe avaient accès libre à du foin de faible qualité. Tout au long de l'étude, l'équipe a enregistré  la quantité de foin consommé et a recueilli des échantillons de crottins pour chaque cheval chaque fin de cycle de 7 jours.


L'équipe de chercheurs a également mesuré ou estimé la composition des plantes des parcs, et leur teneur en matière sèche (utilisé pour quantifier l'espace nécessaire à un animal), la hauteur de l'herbe, et les préférences des plantes pour chaque période. Ils n'ont pas noté de différences entre les concentrations d'énergies digestibles ou de masses d'herbes pour chaque parc. Bien que moins d'espace soit disponible sur les périodes 2 et 3 par rapport aux périodes 1 et 4.

Les constatations ont donné:
— Que la matière sèche journalière ingérée (herbage plus foin, dans le cas ou du foin était donné) n'était pas affectée par la durée de présence au parc. En d'autres termes, les chevaux consommaient la même quantité quelque soit le temps pendant lequel ils pouvaient brouter.
— L'ingestion journalière la plus élevée de matière sèche — équivalente à 1.4% de poids vif — chez  les chevaux étant au parc durant 24 heures, représente moins que les 2-3% de poids vif suggéré par les recherches précédentes. Siciliano et ses collègues ont suggéré que l'ingestion plus faible de leur étude pouvait être due aux fortes températures au cours de l'étude: Les fortes températures étant un facteur avéré de baisse de consommation pouvant aller jusqu'à 15-20%.
Un taux d'ingestion de matière sèche provenant d'herbage augmentant avec la baisse de temps à l'herbe.Les chevaux étant à l'herbe pendant seulement 3 heures ayant un taux d'ingestion supérieur à ceux pâturant 9 heures ou 24 heures, et les chevaux pâturant 6 heures avaient un taux supérieur à ceux pâturant 24 heures.


Parmi leurs autres découvertes, les chercheurs ont également noté que le PH des fèces des chevaux — qui est influencé par le régime alimentaire et utilisé comme indicateur du PH gastrique — diminuait proportionnellement au temps passé au parc (Un pH plus bas signifiant une plus forte acidité); un environnement acide dans l'estomac (nommé acidité gastrique) peut entraîner des coliques et d'autres problèmes de santé. Ceci montra aux chercheurs que la durée passée au parc affectait la fermentation microbienne des intestins. Les auteurs pensent que le taux accru d'ingestion d'herbage peut avoir joué un rôle dans le PH faible des fèces, particulièrement lorsque les chevaux consomment une herbe de bonne qualité nutritive. Toutefois, malgré le stress, toutes les valeurs de PH étaient comprises dans la fourchette de valeurs considérées comme normales.
 
L'ingestion moyenne d'énergie digestible était plus importante lorsque les chevaux étaient au parc pendant 24 heure, mais la totalité d'énergie digestible ne différait pas en fonction des conditions. les chevaux consommaient respectivement 40%, 66%, 67%, et 94% de leur besoin en énergie digestible avec des durées d'accès au parc de 3, 6, 9, et 24 heures, ce qui signifie que les chevaux augmentaient leur taux de consommation proportionnellement à la durée à laquelle ils avaient accès à l'herbe.

L'équipe a conclu que leurs résultats confirment les croyances selon lesquelles un temps limité de pâturage accroît le taux de consommation et fait baisser le pH des fèces chez le cheval.

“Réduire uniquement la durée qu'un cheval passe au parc ne va pas toujours être le moyen de réduire l'ingestion de calories,” déclarait Siciliano. L'équipe a également pointé que de plus amples travaux étaient nécessaires pur développer les méthodes de prévisions précises pour savoir quel était la quantité d'herbe ingérée pour les groupes restant moins de 24 heures au parc.

L'étude complète, "Effect of Restricted Pasture Access on Pasture Dry Matter Intake Rate, Dietary Energy Intake, and Fecal pH in Horses," a été publié en juin dans le "Journal of Equine Veterinary Science".

***

Si votre pâturage est assez grand pour fournir assez d'herbe à travers les saisons jour et nuit, le temps passé au parc ne doit pas être artificiellement limité pour les chevaux.

Ainsi, tant que possible, au lieu de clôturer la zone d'accès au pâtures pour y laisser l'herbe repousser, lorsque cette zone est limitée, préférez ajouter un foin de bonne qualité en quantité suffisante en plus du pâturage. De cette manière la pâture aura une chance de se reconstituer naturellement, au moins jusqu'à un certain point, puisque les chevaux vont naturellement choisir de consommer plus le foin de bonne qualité, lorsque la qualité de l'herbe diminue fortement du fait de surpâturage.

Les chevaux qui ne sont jamais limités en temps de pâturage ont une vie remplie et heureuse, trouvant nombre d'autres activités sur leur pâture que le pâturage.

Par exemple, se reposer, sommeil profond compris:










Ou jouer:








Communiquer entre eux:








Communiquer avec les humains:






Prendre soin de leur peau et de leur poil:






Trouver des compléments nécessaires:






Ils bougent activement:






Et oui, ils consomment tous les nutriments nécessaires à la vie:








Toutes les photographies sauf la no. 11, Berenika Bratny

Saturday, September 7, 2013

Mon vétérinaire le sait-il?

Par Maksida Vogt, Natalija Aleksandrova

A l'heure ou nous augmentons nos connaissances sur différents aspects de la santé de nos chevaux, et des animaux en général, plusieurs situations apparaissent qui nous poussent à nous interroger profondément sur les connaissances et les options que choisissent les vétérinaires pour soigner nos animaux. Cet article n'est en aucun cas un affront envers les vétérinaires responsables qui mettent à jour leur connaissances. Ce qui est triste en revanche, est de rencontrer couramment le schéma majoritairement répandu internationalement.
Ce schéma correspond à un manque de connaissances biologiques quant à la gestion correcte de l'environnement, aux pathologies liées à un mauvais environnement biologique, au comportement normal de ces animaux dans leurs niches biologiques ou hors de celles-ci, de même qu'à des traitements de simples infections et d'abcès dont la mise en corrélation avec la niche biologique n'est pas prise en compte.

Ce problème n'est pas lié à un pays en particulier. En fait, nous pouvons l'observer partout, puisque notre organisation reçoit des retours d'expériences de propriétaires partout dans le monde, et que nos professionnels les rencontrent également partout. Cela semble être un phénomène général. Avec cet article nous voudrions encourager les propriétaires à ne jamais avoir peur de poser des questions quant au travail des vétérinaires et sur la santé de leurs chevaux.
La thèse scientifique du Dr.Cook, qui conclue en prouvant la douleur que provoque le mors dans la bouche sensible du cheval, est publiée depuis des ANNEES, elle n'est cependant pas encore inclue dans le programme scolaire vétérinaire, et est largement inconnue par les vétérinaires professionnels. Le mors est un corps étranger, portant sur le tissu muqueux et les terminaisons nerveuses de la mâchoire. Dans la bouche du cheval la seule présence de ce corps étranger déclenche le réflexe de mâcher, et le cheval commence à produire de la salive. Influencer ce corps étranger de différentes manières par la main du cavalier provoque une gêne et des douleurs neurologiques. Nous avons une quantité de photographies documentant les dommages causés par les mors, allant de simples contusions jusqu'au traumatisme tissulaire sévère de la langue, aux dommages sur le palais mou et la mandibule. Ces preuves bien étayées ont été publiés dans des revues scientifiques et restent à ce jour sans contestation, mais les vétérinaires n'utilisent toujours pas ces connaissances dans leur pratique et n'éduquent pas les propriétaires quant à ce problème. Cela laisse place à la spéculation sur la qualité de leurs connaissances et aussi sur les raisons possibles qui pourraient influer sur leur manque d'action. 

Surtout concernant les pieds - la plupart des vétérinaires n'ont pas évolué dans leurs connaissances sur le diagnostic et les options de traitement appropriées. Ici, nous voudrions vous présenter plusieurs cas d'incompétence dans le diagnostic et le traitement des différents problèmes de pied, que nous avons recueillies auprès de propriétaires que nous opposerons à notre pratique.

 Cas 1. Un mauvais traitement des problèmes de sabots par une équipe de vétérinaires et d'un maréchal-ferrant


Une jument de 19 ans, a été secourue et est arrivée avec un fer dit "orthopédique" sur une de ses antérieur. Le traitement de «pied creux» («maladie de la ligne blanche" avec la paroi), un problème qu'elle avait depuis des années. La jument était un cheval de CSO malgré ce pied - un fait incroyable, qui nous donne une autre raison sérieuse de douter du bien fondé du «sport» équestre et des buts de ceux qui y prennent part et le défende. Les propriétaires / sauveteurs se sont entendu dire que ce problème n'était «rien de spécial», mais en réalité, le pied ne pouvait même plus être ferré. La jument devait être transporté à une clinique à Telgte. Dans cette clinique un maréchal-ferrant a poussé un clou dans le trou dans la paroi du sabot et à voir à quelle profondeur il est allé, un objet mou aurait suffi. Puis il a effectué une ablation de la paroi du sabot, en supprimant une grande partie de la partie dorsale de la paroi.
  

La jument a été renvoyé à la maison avec un sabot bandé et une plaque en plastique servant de «protection». Il a été conseillé de mettre la jument au repos au boxe. La jument a passé un an au boxe. Son bandage a été renouvelé tous les jours. Exactement comme prescrit par l'équipe vétérinaire. Les propriétaires ont suivi leur avis, ayant la conviction que l'équipe de vétérinaire savait ce qu'elle faisait et qu'elle était bien là pour aider cette jument. Les propriétaires ont fait des efforts considérables pour donner plus d'espace à la jument pour vivre dans son isolement en lui offrant l'espace de deux boxes et un petit enclos. Après une année, sans amélioration, avec la paroi du sabot encore décollée, les propriétaires ont décidé de rejeter des conseils complémentaires de cette équipe de vétérinaires et de maréchal-ferrant et de chercher une autre solution. Ils ont décidé de sortir cette jument de son isolement afin qu'elle puisse rejoindre le reste du troupeau et se déplacer librement. Leur décision s'est avérée saine comme ils ont pu l'observer, puisqu'au fil du temps cette libre circulation a contribué à elle seule à l'amélioration de ses sabots et une meilleure croissance de la paroi.

 Cas 1. Analyse



Malgré les croyances largement répandues, les bactéries et les champignons ne sont pas une menace pour la ligne blanche d'un sabot en bonne santé, puisque dans la situation saine le taux de production corne dépasse toujours le taux de sa décomposition. Les bactéries et les champignons sont toujours présents dans n'importe quel sabot, ils sont nécessaires pour le sabot. Quand on obtient cet équilibre, les champignons et les bactéries font partie intégrante du mécanisme d'auto-parage naturel du sabot.
(pour plus d'informations: — “Hoof thrush” — http://www.academialiberti.de/academia/viewtopic.php?f=13&t=2015) 

La vraie cause de problèmes de ligne blanche est en fait due à une forme de sabot incorrecte et / ou au ferrages et / ou à cheval gardé dans de mauvaises conditions qui limitent son mouvement, provoque une déshydratation du sabot et des dommages du chorion par l'exposition à l'ammoniac. La forme incorrecte du sabot et / ou le ferrage et le manque de mouvement naturel entraînent une réduction de la circulation sanguine ainsi que des dégâts mécaniques du chorion, qui est le tissu qui produit la ligne blanche du pied. Ces causes entraînent également des dommages de la ligne blanche elle-même. Du fait de ces dommages et d'une moins bonne qualité et quantité de production de corne, la vitesse à laquelle la corne est décomposé commence à dépasser la vitesse à laquelle elle est produite, et la ligne blanche est ainsi détruite très haut dans le pied.


L'espace existant actuellement où la ligne blanche a été détruit permet aux organismes étrangers et à l'infection de pénétrer à l'intérieur du sabot. Aussi les populations normales de bactéries et de champignons explosent "hors de contrôle" et pénètrent plus profondément dans l'espace, allant jusqu'à "rogner la corne". Si le sabot continue à subir cette diminution de la circulation sanguine, et que des forces mécaniques impropres continuent de l'affecter, la ligne blanche et l'intérieur de la paroi se trouvent touchés, et un effet de "pied creux" apparait - la paroi commence à se décoller des tissus entourant la troisième phalange du pied. 
Dans cette situation, la ferrure ou la ferrure dite "orthopédique" ne peut que masquer le problème pendant un temps, puisqu'elle reste l'obstacle à la guérison, tandis que les dommages vont continuer à progresser, passant souvent inaperçus pour les propriétaires ainsi que pour certains professionnels. Puisqu'à travers la restriction du mécanisme du pied, le ferrage bloque la circulation sanguine dans le pied et crée des forces mécaniques dommageables.
Le retrait de la paroi ne s'attaque pas non plus à la vraie cause, puisque son but est juste de retirer une partie du pied « affecté par les bactéries et l'infection ». Au contraire, le retrait peut engendrer une situation dans laquelle l'infection peut affecter les tissus internes et la structure, puisque le pied est à nu. Les éléments du bandage et le placement d'une paroi artificielle peuvent créer plus de mal en terme de pression sur le chorion laminaire.
Et le pire conseil pouvant être prescrit dans une telle situation – lorsqu'un problème de pied est consécutif, entre autres, à un problème de circulation sanguine – est de laisser un cheval au repos au boxe. C'est un fait physiologique de base – La guérison ne peut se produire que par un métabolisme accru, c.a.d par une circulation sanguine accrue. Puisque le sang « frais » alimente les zones affectées par des nutriments – « reconstruire les blocs » demandait à renouveler les tissus endommagés. Plus la circulation sanguine est intense, plus vite survient la guérison. Laisser un cheval au repos au boxe signifie réduire la circulation dans les pieds, puisqu'elle n'est possible qu'avec du mouvement constant pour lequel le corps et les pieds du cheval sont prévus. De ce fait en restreignant la circulation, nous restreignons le processus de guérison.
De plus, la séparation du cheval de son troupeau, réduit le processus de guérison en créant des souffrances mentales et un déséquilibre psychologique. Le cheval est un animal grégaire et son cerveau a des aptitudes différentes de celui d'un animal solitaire. Son cortex cérébral est conçu pour n'envoyer des ordres à des centres nerveux que s'il se trouve en troupeau.
En premier, ce que devrait recommander n'importe quel praticien vétérinaire dans le cas de problème de ligne blanche serait un soin correct du pied dans des conditions de vies adaptées fournissant une possibilité de mouvement sans restrictions, ce qui va soutenir le mécanisme du pied et, à travers lui, toutes les fonctions destinées à favoriser la guérison.

Cas 2. Mauvais diagnostique et mauvais traitement de problèmes de pied par un vétérinaire

Un vétérinaire est intervenu pour le cas d'une jument trouvée boiteuse à l'antérieur droit, la nuit précédente, au retour du paddock. Les pieds de la jument étaient assez longs, et il était prévu qu'elle soit parée dans les jours qui suivaient. La jument avait eu les fers retirés moins de deux mois auparavant et était très sensible sur sol dur. Le vétérinaire a osculté le pied boiteux et a conclu que la boiterie était une fourbure due au fait que la jument avait mangé trop d'herbe. Le vétérinaire a pris une radio du pied et devant cette preuve son verdict suivant fut : « O.k., pas de basculement de la troisième phalange visible. Ce n'est pas de la fourbure» bien qu'il pensait que le problème venait quand même du pied. La jument reçu des antidouleurs et des anti-inflammatoires, et fut mise au repos au boxe. Deux jours après la jument marchait normalement, et fut ramenée par sa propriétaire au paddock avec le reste du troupeau, puisqu'elle devenait folle à rester seule à l'intérieur.
Deux jours après, il n'y avait pas plus de boiterie lors du parage. Le jour suivant le parage elle était de nouveau boiteuse de l'antérieur droit. Le vétérinaire intervint et conclut « fourbure ». Il prescrivit un repos complet, antidouleurs et antibiotiques. La jument restait tout le temps sans poser le pied droit au sol. Reposer tout son poids sur le pied gauche ne posait pas de problème.
Lorsqu'elle marchait elle ne semblait pas avoir de problème à compenser en posant tout le poids sur son antérieur gauche, mais elle était boiteuse sur l'antérieur droit. La propriétaire n'était pas d'accord non plus que ce soit de la fourbure qui cause cette boiterie et décida de ne pas donner les médicaments prescrits avant de se sentir confiante dans un diagnostic. Les professionnels des pieds qui venaient dans cette écurie n'étaient pas d'accord non plus sur la fourbure, ils pensaient plutôt à un abcès.
Après quelques jours de repos complet, la propriétaire sortit la jument pour une petite promenade. La jument était si contente de pouvoir bouger librement et elle trotta, bien que toujours boiteuse. Le jour suivant, la propriétaire ne supportait plus de voir sa jument souffrir de cette séparation avec son troupeau qui la rendait anxieuse, donc elle décida de laisser sa jument boiteuse avec le reste du troupeau pour la nuit. Le lendemain, l'abcès apparu dans la région de la couronne. En quelques jours la boiterie disparut complètement. La propriétaire appela le vétérinaire pour lui dire qu'il s'agissait d'un abcès, mais celui-ci n'était pas d'accord avec la preuve physique. Il persista à dire qu'il s'agissait de fourbure à l'antérieur droit. Plus tard la propriétaire reçut la facture du vétérinaire, établissant « Signes de basculement de la troisième phalange sur l'antérieur droit visible sur la radiographie. Diagnostic : Fourbure » (Nous nous souvenons qu'il avait dit à la propriétaire « Pas de basculement de la troisième phalange, n'est-ce pas?) 

Cas 2. Analyse

La fourbure affecte généralement les deux antérieurs voire les quatre pieds chez le cheval. La forme aiguë de la fourbure est caractérisée par la douleur que montre le cheval sur tous les pieds concernés. Elle peut se produire sans changements pathologiques à l'intérieur du pied tel que la bascule de la troisième phalange. Dans les cas extrêmes, la bascule peut apparaître, mais pas avant 48 heures après l'apparition des premiers signes de douleur.
La radiographie faite le lendemain de l'apparition de signes de fourbure aiguë ne peut pas être utilisée comme confirmation de ce diagnostic : c'est trop tôt pour que les changements soient visibles. Les changements apparaissant sur de telles radiographie peuvent résulter de problèmes antérieurs. La radiographie peut ne montrer aucun changements puisque la crise de fourbure aiguë peut se produire sans changements.
Ensuite, ce qui peut nous rendre suspicieux quant au diagnostic de "fourbure" dans ce cas c'est qu'il ne se produise que sur un pied. Il est extrêmement rare qu'un cheval soit atteint de fourbure sur un seul pied. Jusqu'à présent le seul cas répertorié nous montre qu'il s'agit des conséquences d'une compensation par une jambe, autrement dit d'un excès de poids sur cette jambe du fait d'une blessure à la jambe opposée et lorsque le cheval est immobilisé après une telle blessure ('static laminitis', Rooney.J)
Un autre constat, qui contredit le diagnostic de  "fourbure sur un pied", est  "la jument a mangé trop d'herbe". Les quatre pieds constituent UN organe métabolique du corps du cheval. La surcharge en glucides, qui produit un effet dans le corps du cheval identique à une intoxication ne peut pas affecter uniquement ¼ d'un organe métabolique dans notre cas.
Regardons la forme des deux pieds antérieurs de la jument:
  


Nous remarquons le même degré d'évasement de la paroi sur les deux antérieurs. L'évasement nous suggère un décollement sévère de la ligne blanche similaire sur CHAQUE pied. Ayant le même degré d'étirement de la ligne blanche sur les deux antérieurs, il est surprenant que la fourbure n'apparaisse que sur un pied.  

Ne connaissant que ces quelques faits devrait nous faire chercher une autre explication de boiterie sur un pied.

Le cheval a été déferré peu avant les événement décrits. Le fait de déferrer peut restaurer le mécanisme du pied à un point considérable. Avec chaque retour à un mécanisme fonctionnel dans le pied, la circulation sanguine est également améliorée de manière conséquente. Avec une amélioration de l'afflux sanguin, il devient possible au corps de soigner les problèmes, y compris drainer les pieds des tissus nécrosés, qui se sont formés dans les tissus internes lors de la longue période de ferrage. La formation d'abcès est la méthode utilisée par le corps pour se débarrasser de fragment de tissus morts trop importants pour être évacués dans le sang.

Dans ce cas la boiterie est réapparue dans toute sa splendeur directement après le parage. Le retrait de la corne trop longue via le parage a encore amélioré le fonctionnement du pied. Amélioration du fonctionnement implique amélioration de l'afflux sanguin donc amélioration des capacités de guérison.

Maintenant regardons à nouveau les photos des pieds:
   

L'abcès, suspendu dans ses fonctions auparavant du fait du manque d'apport de sang a reçu de nouvelles forces pour reprendre son travail après l'amélioration d'apport de sang neuf dans la zone affectée. Les abcès reçoivent du sang, tous les éléments, tels que les cellules sanguines dont ils ont besoin pour travailler. Meilleur est l'apport de sang, meilleur est l'effet guérisseur de l'abcès. C'est pourquoi les abcès ne sont pas rares après le déferrage et peuvent apparaître juste après un parage.

Si nous regardons de plus près, nous pouvons noter - le 'trou' en pince. La pression constante de l'extrémité de la troisième phalange sur la sole due à la mauvaise conformation du pied (talons trop hauts), combiné à la pression du pinçon du fer conduit à endommager les vaisseaux sanguins à cet endroit, puis, plus tard, à la destruction des tissus osseux, les tissus morts de l'os et du chorion se sont accumulés longtemps dans cette région. Les dommages dans la corne ont créé un point d'entrée pour les infections extérieures. tous cela crée la situation parfaite pour l'apparition d'abcès.

Regardons enfin les photos des pieds:
  
Nous pouvons voir l'endroit où l'abcès a percé la couronne. Cela s'est produit directement au dessus du point abîmé en pince. C'est le comportement typique des abcès - trouver le chemin le plus court pour sortir dans un tissus moins dur, les abcès ont tendance à percer à la jonction des tissus dur et des tissus mou.

Cas 3. Qualité inacceptable de radios faites par un spécialiste vétérinaire entraînant plusieurs erreurs de diagnostique de problèmes de pieds

Un vétérinaire est intervenu sur un hongre de 18ans pour faire des radios des antérieurs. Le cheval avait été ferré pendant des années et était déferré depuis un mois lors de la visite. Les radios avaient été réclamées par un professionnel du soin du pied pour juger des conditions suite au déferrage. A l'époque ou les radios ont été réalisées, les pieds étaient comme cela :
  


Voilà les radiographies réalisées pour ce cas :
  
 
Sur le courrier joint aux clichés que le propriétaire reçu du vétérinaire, nous avons appris entre autre " ..l'espace entre la paroi et la troisième phalange semble plus important dans l'antérieur droit que dans le gauche, ce qui peut indiquer une résorption (une disparition) de l'os"

Cas 3. Analyse

Le premier problème important qu'indique l'espace croissant entre l'os et la paroi est un changement en fourbure chronique, à l'intérieur du pied : ligne blanche endommagée et affaiblie, détachement et bascule de la troisième phalange. Mais même ainsi la fourbure se produit sur les deux antérieurs, le degré de changement peut être différent dans chaque pied du fait de la différence de forme des pieds.

Concernant l'interprétation de la seule perte osseuse pouvant causer un écart plus important entre l'os et la paroi, il s'agirait d'une déformation dramatique de l'os, ce qui n'est pas visible sur ces radiographies. Si le constat était correct alors le type de déformation dont parle le vétérinaire génère habituellement une forme particulière de la surface dorsale de la troisième phalange, présentant un processus extenseur plus important que la normale, en raison de l'anatomie et de la physiologie du sabot. Celui-ci n'étant pas affecté par la pression destructrice qui cause la destruction osseuse sur la surface dorsale de la troisième phalange. Nous ne voyons cette forme spécifique sur aucun des os d'après les radios.

Le diagnostic établit qu'un seul os est affecté, et ceci suppose que des degrés différents devraient être visibles sur chaque os, les radios ne laissent pas voir cette différence.

Tout d'abord ce que nous pouvons effectivement constater sur ces radios est que leur qualité est inacceptable. Elle est inacceptable parce qu'aucune sole n'est visible et que la partie inférieure est surexposée . De ce fait nous ne pouvons pas observer la finesse des soles et la position de la troisième phalange par rapport au sol. Les radios des pieds devraient toujours être réalisées avec un niveau du sol visible sur le cliché. On ne voit pas non plus de jonction prononcée entre la couronne et la paroi sur les radios, ce qui empêche de se rendre compte correctement du degré de la bascule de l'os.

Il n'y a pas de différence visible d'espace significative entre la paroi et l'os sur les deux pieds, d'après les radios. Ce que l'on observe en réalité est la différence de position de la troisième phalange dans le pied, du fait de la différence de forme des pieds (nous pouvons voir la différence sur les photos) – l'un des pieds est plus haut (talons plus longs) alors que l'autre est plat. Et nous pouvons voir le degré de bascule dans chaque pied.



En obtenant de tels résultats sur les radios, un vétérinaire professionnel doit informer le propriétaire du danger d'une évolution plus grave des changements pathologiques dans de tels pieds et de la possibilité pour le cheval de développer une fourbure chronique s'il ne reçoit pas les soins corrects appropriés afin de remettre la troisième phalange dans une position physiologique correcte à l'intérieur du pied, rétablissant par là, la cohésion de la ligne blanche, afin de prévenir de futurs décollements.

 * * *

Nous encourageons les propriétaires à poser toutes les questions qu'ils peuvent avoir sur cet article ainsi que sur n'importe quel traitement qu'ils donnent à leur cheval en suivant les prescriptions d'un vétérinaire. Nous recommandons les étapes suivantes:
 
N'ayez pas peur d'interroger qui que ce soit pour la santé de votre cheval. 


Si vous avez à faire à un expert, alors celui-ci doit pouvoir vous expliquer chaque détail sur lequel vous le questionnez, ainsi que la cohérence du problème concerné avec l'ensemble du corps du cheval. Gardez en mémoire que la médecine vétérinaire allopathique n'est pas une médecine naturelle et que votre vétérinaire est susceptible de ne pas connaître la médecine vétérinaire naturelle. 

Refusez tout traitement suggéré par un vétérinaire qui recommande d'enfermer votre cheval au boxe. Les chevaux doivent avoir une liberté de mouvement pour pouvoir guérir. 

Refusez le traitement suggéré par un vétérinaire qui prescrit des antidouleurs chimiques, des corticostéroïdes ou des antibiotiques à votre cheval sans vous prévenir sur leurs effets secondaires ou sans chercher des possibilité de thérapies alternatives (phytothérapie, homéopathie, etc.) En marge du chaos métabolique créé dans le corps du cheval, qui rend le processus de guérison difficile, les médicaments chimiques sont bien connus pour leurs effets secondaires sévères dans le corps du cheval. Juste quelques effets secondaires : les anti-inflammatoires et antidouleurs non stéroïdaux sont connus pour être la cause d'ulcères de l'estomac et des intestins ; les antibiotiques sont reconnus pour détruire les défenses immunitaires, les corticostéroïdes sont répertoriés comme cause de fourbure chez le cheval. 

Refusez le traitement d'un vétérinaire qui ne prend pas en compte le côté psychologique du comportement du cheval (le cheval est un animal grégaire, la séparation du troupeau cause énormément de stress et rend la guérison difficile). 

Refusez les traitements qui ne font que « fonctionner » votre cheval afin que vous puissiez l'utiliser à nouveau rapidement. 

Cherchez les experts qui vont travailler au rythme du corps en prenant en compte les processus de guérison que celui-ci comporte, aucun cheval ne mérite moins que cela. 

cas analysés par Natalija Aleksandrova

Wednesday, July 17, 2013

Pathologies équines

Le Réseau d'Epidémio Survéillance en Pathologie Equine RESPE vous propose un lien pour les alertes en fonction de votre département, à condition que les vétérinaires sentinelles en aient été informé, naturellement.

Lien en fonction du département:

Dans le cas où vous ayez connaissance d'un cas qui n'a pas encore été signalé par un vétérinaire sentinelle, le lien pour contacter la RESPE se trouve ci-dessous:

Bien entendu, il vous faudra avoir acquis certaines connaissances pour poster une intervention, mais vous avez la possibilité de télécharger les fiches techniques concernant les différentes pathologies sur le même site sur ce lien:

Même si les fiches commencent à dater un peu (voir pour preuve la fiche sur la myopathie atypique, à comparer avec le lien suivant: http://academialibertifrance.blogspot.fr/2013/07/myopathie-atypique-derniers-resultats.html)

Saturday, July 6, 2013

Myopathie atypique, derniers résultats

Depuis plusieurs années des chevaux sont victimes, dans le nord de l'Europe, d'une maladie appelée myopathie atypique,plusieurs hypothèses quant à cette maladie ont été évoquées, ainsi que des mesures préventives qui suivaient l'étude des conditions de vie des cas mortels.
L'université de liège (Belgique) avait initié de nombreuses recherches tout en préconisant, dans les cas de chevaux présentant des décès fulgurants, le renseignement de formulaires, propriétaire et vétérinaire, le second n'étant pas présent à longueur d'années auprès des chevaux d'une même pâture, il fallait des données sur les conditions de vie que seul le propriétaire était à même de fournir. 
http://www.myopathieatypique.fr/
http://www.myopathieatypique.fr/declarer-un-cas/questionnaire-proprietaire/

Des alertes sont lancées mails sont envoyés régulièrement pour tenir au courant ceux qui le souhaitent quant aux évolutions de la recherche et des divers cas de décès.
Lien en anglais
http://www.atypicalmyopahy.com/
Lien en français
http://www.myopathieatypique.com/

D'autres recherches avaient lieu en parallèle dans d'autres pays (Allemagne, Etats-Unis et Canada)

Nous avions posté un article sur le blog quant à un potentiel empoisonnement d'origine fongique. 
http://academialibertifrance.blogspot.fr/2012/01/par-maksida-vogt-depuis-les-deux.html

Les dernières recherches en dates sont les suivantes:

19 Juin 2013
Communiqué rédigé par le service presse de l’Equine Veterinary Journal

Une toxine contenue dans les graines de l’Acer pseudoplatanus est la cause probable de la myopathie atypique (MA) en Europe, conclut une nouvelle étude publiée ce mois-ci dans l’Equine Veterinary Journal (EVJ)1.  Le nom commun de cet arbre est le sycomore au Royaume-Uni, mais il est également connu sous le nom d’érable sycomore dans d’autres pays.  Il y a des risques de confusion avec un autre arbre, complètement différent, le Platanus occidentalis, qui est connu sous le nom de sycamore ou sycamore d’Amérique (platane d’Amérique) aux Etats-Unis.
La nouvelle recherche s’inscrit dans la foulée d'une étude réalisée aux Etats-Unis qui, ce début d’année, a lié une toxine de l’Acer negundo avec la myopathie saisonnière du pâturage (SPM pour « Seasonal Pasture Myopathy » en anglais), l'équivalent américain de la MA2. L'Acer negundo est appelé en français l’Érable negundo ou Érable négondo. Cette découverte marque une étape essentielle pour la prévention future de cette maladie mortelle.

La MA est une maladie musculaire généralement fatale que l’on rencontre au Royaume-Uni et en Europe du Nord. En dix ans, une vingtaine de pays européens ont signalé la maladie. Les séries cliniques ont tendance à se répéter à l'automne et les printemps qui suivent de grandes épidémies automnales. Les chevaux qui développent la MA sont habituellement gardés dans des pâturages clairsemés où des feuilles mortes et du bois mort sont présents  ainsi que des arbres dans ou autour de la pâture. Ces chevaux ne sont généralement pas supplémentés avec du foin ou des  compléments pour chevaux. La  SPM est une maladie similaire, rencontrée dans le Midwest des Etats-Unis et l'est du Canada et qui est maintenant connue pour être provoquée par l'ingestion d’hypoglycine A contenue dans les graines de l’Acer negundo.

La nouvelle recherche1 européenne a été menée par une équipe internationale dirigée par  le Dr Dominique Votion de l’Université de Liège et a impliqué 17 chevaux souffrant de myopathie atypique et pâturant en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas.  Des concentrations élevées d'un métabolite toxique de hypoglycine A, ont été détectées dans le sérum de tous les chevaux. Les pâturages de 12 de ces chevaux ont été visités par des botanistes expérimentés et l’Acer pseudoplatanus, i.e. l'[b]érable sycomore[/b], a été retrouvé dans les prairies de tous les cas. Ce fut le seul arbre à être présent de manière constante dans les pâturages visités.
Les chercheurs croient que l’hypoglycine A est la cause à la fois de la MA en Europe et de la SPM en Amérique du Nord. L’érable sycomore et l’érable negundo sont connus pour produire des graines contenant de l’hypoglycine A et ces arbres étaient en bordure ou dans les pâturages des chevaux atteints par la MA en Europe et par la SPM aux Etats-Unis.
L’hypoglycine A se trouve à différents niveaux de concentration dans les graines de plantes du genre [b]Acer[/b] ainsi que dans celles d’arbres d’autres genres de la famille Sapindaceae comme l’ackee (Blighia sapida). Dans l’akée, les niveaux d’hypoglycine A varient avec le degré de maturité du fruit et si le fruit est consommé avant qu'il ne soit mature, il provoque chez l’humain (en raison de l'utilisation de l’akée dans la cuisine jamaïcaine) une hypoglycémie et une maladie appelée « maladie des vomissements jamaïcaine » qui se solde parfois par la mort.
Les chercheurs des universités du Minnesota2 et de Liège poursuivent leurs travaux pour tenter de découvrir avec précision comment la maladie équine se produit. En discutant des recherches en cours là-bas, le Dr Adrian Hegeman et le Dr Jeff Gillman de l'Université du Minnesota font remarquer qu’« il est probable que les facteurs les plus importants pour que les chevaux deviennent empoisonnés par hypoglycine A soient la disponibilité des graines d’érables dans la pâture combinée à l'absence d'autres options alimentaires. Les graines de deux espèces d'érables (l’érable sycomore et l’érable negundo) que nous avons testés comprenaient des quantités importantes d’hypoglycine A. Nous savons que les graines contiennent des quantités très variables de graine à graine, même au sein d'un même arbre. Nous ne savons pas encore comment les niveaux d’hypoglycine A varient en cours de saison et nous ne connaissons pas non plus comment cette quantité varie avec les différents stress que subissent la plante. Cette variabilité dans les niveaux de toxicité pourrait expliquer la variabilité saisonnière dans la survenue de la maladie. A ce stade, nous ne le savons tout simplement pas. Cependant, il est connu qu’un arbres stressé produit généralement plus de graines ».
Jeff a ensuite commenté : « Sans aucun doute, une analyse plus poussée des graines et d'autres parties des espèces d’Acer doit être effectuée sur des échantillons collectés à différents moments au cours de la maturation des graines. En outre, on ne peut exclure des explications plus complexes pour la saisonnalité de la maladie telles que: un appauvrissement de la qualité nutritive de la pâture en automne (par exemple en conditions de sécheresse), ou des explications simples telles que l’effet du vent qui mettraient les graines au sol et donc à disposition des chevaux. Ce genre d'explications pour l’émergence de la maladie est indépendant des variations saisonnière de toxicité liées à la physiologie de la plante ou a un stress qui lui serait imposé ; néanmoins, ces facteurs aussi nécessitent d’être étudiés. »
Le Professeur Celia Marr, rédactrice en chef de l’Equine Veterinary Journal a déclaré: «Il s'agit d'une avancée importante dans notre compréhension de ce qui cause la MA et de ses moyens de prévention. En terme de prévention immédiate, les propriétaires de chevaux peuvent prendre rapidement des mesures pour éviter d'exposer leurs chevaux aux graines des érables sycomores et negundos) cet automne. Lorsque des chevaux paissent avec ces arbres dans les environs, il est impératif qu'ils reçoivent une alimentation complémentaire suffisante, ce qui réduira le risque que les chevaux soient tentés d'ingérer des graines contenant la toxine. L’apport de compléments alimentaires doit être judicieux et il sera préférable de donner des concentrés pour chevaux riches en glucide plutôt que de mettre du foin à disposition au sol. »

Fin

Notes des éditeurs
A propos de l’Equine Veterinary Journal
L’Equine Veterinary Journal est une revue vétérinaire équine internationale sans égale. Cette revue scientifique est détenue par la British Equine Veterinary Association et est publié par Wiley-Blackwell. La revue vise à publier des recherches cliniques orientées et ce depuis 1968. Elle paraît maintenant bimensuellement et contient environ 128 pages par numéro.

1. Pour accéder à l’étude européenne, suivre le lien:
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/evj.12117/abstract

2. Pour accéder à l’étude américaine, suivre le lien:
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.2042-3306.2012.00684.x/abstract