Un reportage sur les chevaux d'Hollywood vu de l'intérieur
Je suis entraineur et instructeur professionnel en équitation comportementale depuis près de vingt ans, et je travaille principalement des animaux mal dressés, détruits ou négligés. Ma carrière est dédiée à l'éducation des propriétaires consistant à leur apprendre à s'occuper et à travailler correctement avec leurs chevaux. Mes connaissances et mon expérience m'ont amené à la conclusion que la plus mauvaise conception de la façon commune de tenir ou de traiter un cheval est promue par les lentilles des caméras de l'industrie du divertissement.
Si un film montrait un personnage marchant avec un chien en laisse avec un collier étrangleur ayant les pointes à l'intérieur et la chaine attachée sur la boucle qui permet de raccourcir le collier, les gens seraient debout les bras au ciel. Dans une action/aventure où la jambe d'un ours se serait retrouvée prise dans un vrai piège il y aurait eu des répercussions incroyables. Que diraient les activistes pour la protection des animaux si dans une épopée marine la direction décidait de tirer sur une baleine avec un harpon réel? Ils ne resteraient pas les bras croisés à mon avis. Personne ne veut voir un animal souffrir en vrai.
Pourquoi est-ce donc acceptable lorsqu'un cheval est le dit animal? En regardant n'importe quel média, un œil affuté et expérimenté vous montrera instantanément que ces animaux sont surpris, confus et souffrants. Cette souffrance est presque tout le temps due aux outils archaïques que ces chevaux sont obligés de supporter. Mettez ces appareils dans les mains d'amateurs et le résultat est dévastateur.
J'ai fait un grand nombre de recherches et d'enquêtes à ce sujet. Cela m'a amené à l'association connue sous le nom de American Humane. C'est la compagnie qui assure qu' « aucun animal n'a été maltraité » imposé à la fin de tous les films. American Humane dispose d'un “Guide pour l'utilisation sans maltraitance des animaux dans les médias filmés”, qui est accessible gratuitement sur leur site internet.
Le Chapitre Huit, (pages 75-104), se concentre sur les chevaux et autres équidés.
Les Paragraphes 57, 59, et 63 établissent spécialement que l'usage d'éperons tranchants, de mors durs et de stimuli électroniques sont strictement interdits.
Les Paragraphes 57, 59, et 63 sont uniques comparés au reste de ce document de 175 pages, en ce sens qu'ils sont les seuls contenant des phrases avec des CONSEILS spéciaux*. Cette phrase de CONSEILS* établit particulièrement que, “dans certaines régions, l'utilisation de [mors sévères, d'éperons tranchants et de stimuli électroniques ] sont interdits.”
"Dreamer", 2005. Considéré: Acceptable
La question qui se pose alors est: pourquoi le Guide déclare que ces appareils ne doivent pas être utilisés et continue par dire que dans certaines régions ces appareils ne doivent pas être utilisés? L'astérisque se reporte au bas de la page où vous pouvez lire:
“*Notes permet de considérer un code, un statut ou une législation fédérale, d'état, ou locale sur la protection des animaux .”
Il est donc permis de conclure que l'utilisation d'éperons tranchants, de mors sévères et de stimuli électroniques sont sujets aux statuts locaux, d'état ou fédéraux concernant la protection des animaux. A ma connaissance il n'y a pas de législation de protection animale locale ou d'état définissant ce qui peut ou ne peut pas être utilisé sur le corps ou la tête d'un cheval.
Au niveau fédéral, l'USDA's Horse Protection Act (l'Acte de Protection des Chevaux de l'USDA) ne comporte aucune références aux outils cités précédemment.
Le 31 Août de cette année, j'ai parlé avec une représentante de American Humane concernant ce curieux double langage du Chapitre Huit. Sa meilleure réponse était, “C'est spécifiquement écrit de manière vague afin que les représentants sur place se fassent leur propre jugement.”
Je m'enquis donc des qualifications des représentants sur place: leur expérience, entrainement, etc. La réponse fut la suivante, “Ce sont [principalement] des personnes du monde des courses, des professionnels de dressage, et des personnes ayant possédé des chevaux.”
Quiconque ayant une compréhension lointaine de la santé des chevaux et de la protection animale peut attester que le fait de nommer des personnes issues du monde des courses et des circuits de dressages responsables de la santé physique et mentale des chevaux revient à donner à un renard la clef du poulailler. En outre, le simple fait de posséder un cheval ne qualifie absolument pas automatiquement quelqu'un comme spécialiste. Le simple fait d'avoir une voiture deans votre garage ne faisant pas de vous Mario Andretti.
En 2007, W. Robert Cook, FRCVS, PhD, et auteur de “Métal dans la Bouche” écrivait la chose suivante:
“Un morceau de métal est un corps étranger invasif dans une cavité sensible du corps. Il inflige de la douleur et obstrue la respiration. C'est le lien final dans la longue et potentiellement sévère ligne de communication entre les mains des cavaliers et la bouche du cheval. Il doit être employé avec la délicatesse et la finesse d'un neurochirurgien si cela n'est pas censé devenir un instrument de tortures et une responsabilité.”
"Appaloosa", 2008;Considéré: En souffrance
Les lignes de la fin sont celles-ci: Le Guide American Humane est écrit de manière à ce que lorsqu'on arrive aux chevaux et autres équidés, des outils douloureux peuvent être, et sont acceptables. Ceci réfute leur déclaration selon laquelle “Aucun animal n'a été maltraité”. Infliger de la douleur à un innocent, (que ce soit avec des mors sévère, des éperons tranchants , et /ou des stimuli électroniques), ne peut jamais, dans aucunes circonstances, être considéré "acceptable".
Je ne prétends pas qu'American Humane soit l'axe du mal. De grands progrès dans la mise en garde ont été accomplis grâce à leurs efforts. Cependant lorsqu'on en arrive aux équidés, l'aspect d'humanité tourne très très court. Les sections délibérément vagues du Chapitre Huit en sont la preuve.
Le fait que les chevaux et autres équidés souffrent est indéniable et la déclaration selon laquelle “Aucun animal n'a été maltraité lors du tournage” doit être considéré comme une mauvaise interprétation. Je parle au nom du cheval quand je déclare que des changements doivent se produire.
Stacy D. Tanner
Avocate principale pour les chevaux de tournage, IFH
5 Septembre 2010
http://www.bitlessbridle.com/PainIsNotAcceptable.pdf
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