Saturday, June 30, 2012

Pâturer – Essentiel pour les chevaux.

Natalija Aleksandrova

S’il est donné l’occasion aux chevaux d’avoir la possibilité de brouter de l’herbe en accès libre tout au long de l’année, et d’accéder à tous ses autres besoins essentiels, sans restriction de mouvements, que ce soit le jour ou la nuit, leur corps est en mesure d’utiliser l’herbe de la manière la plus bénéfique lors de chaque saison. Les herbes de printemps donnent de la vigueur aux chevaux pour la période d’accouplement, les aident à regagner du poids à la sortie de l’hiver, de même qu’elles fournissent l’énergie supplémentaire aux poulains qui en ont besoin pour leur croissance et leur développement. Des réserves de graisses sont stockées au cours des pâturages d’été et d’automne dans le corps de chevaux, qui sont alors utilisées au cours de l’hiver.

Lorsque le cheval a la possibilité d’exprimer ses habitudes naturelles de pâturage tout au long de l’année, il n’est jamais brusquement exposé à un nouveau type de nourriture, qui pourrait affecter son métabolisme de manière négative. Les prairies de printemps possèdent à la fois de nouvelles pousses fraîches et des herbes sèches de l’année précédente, ainsi l’animal passé de manière graduelle à une herbe plus riche en nutriments. Comme la nouvelle herbe cesse de pousser en automne, le cheval commence peu à peu à manger des plantes aux fibres sèches, qui lui sont bénéfiques au cours de saisons plus froides.

Le processus de fermentation de fibres naturelles insoluble dans le gros intestin crée de la chaleur dans le corps du cheva. Les herbes sèches arrivent à maturation et les branches de haies et d’arbres ont une contenance plus élevée en fibres insolubles que les plantes fraîches vertes. Il est plus naturel pour le cheval de brouter de l’herbe verte en été, lorsqu’il fait chaud, parce qu’ainsi, moins de chaleur est crée lors de la fermentation des fibres solubles contenues dans l’herbe, et que l’animal n’a pas besoin d’évacuer l’excès de chaleur interne de son corps. Il est bénéfique pour le cheval de brouter des plantes sèches, riches en fibres insolubles par temps froid. Les fibres sont digérées lentement et la chaleur interne est maintenue plus longtemps, aidant le cheval à conserver sa température interne au cours de l’hiver.

En général, il est très incorrect de dire que 'l’herbe est mauvaise pour le cheval', parce que celle-ci a représenté sa nourriture naturelle depuis qu’il a évolué pour devenir un herbivore nomade coureur de plaines. Nous devons apprendre et considérer tous les effets causés par l’homme en manipulant le mode de vie des chevaux et leurs pâtures afin d’éviter les situations où l’herbe deviendrait un 'danger'. Telles que limiter l’accès des chevaux à la nourriture, modifier la chimie de leur estomac qui rend celui-ci incapable d’absorber tous les nutriments contenus dans les herbes, fournir au cheval des pâtures d’une seule espèce d’herbe traitée de fertilisants correspondant spécialement à l’élevage du bétail qui possèdent un métabolisme totalement différent, ou les restreindre en liberté de mouvement ces qui endommage leur métabolisme, etc.

Chevaux domestiques vivant naturellement. Broutant sur une pâture sans engrais. Début du printemps. Lettonie:


Les mêmes chevaux plus tard au printemps, quelques jours avant la vue suivante:




Chevaux domestiques vivant naturellement. Broutant une pâture de printemps sans engrais. Pologne:



Chevaux sauvages de Przewaski en Ukraine. Pâturage d’été:




Chevaux sauvages Konik Polski en Lettonie. Pâturage d’été:




Konik Polski broutant l’herbe d’un marécage. Pologne:



Chevaux domestiques vivant naturellement. Broutant sur une pâture d’été sans engrais. Lettonie:







Chevaux domestiques vivant naturellement. Broutant sur une pâture d’été sans engrais. Norvège:


Chevaux sauvages Konik Polski pâturant en automne. Pologne:



Wednesday, June 27, 2012

Je n’avais jamais pensé voir, de mes yeux, des chevaux sauvages un jour.

Berenika Bratny pour Academia Liberti

Je n’avais jamais pensé voir des chevaux sauvages un jour. J’ai lu sur les Mustangs, les chevaux de Przewalski en Ukraine, et me demandais comment ce serait de les voir en communion avec la nature. Je les avais toujours imaginés comme des animaux sauvages — chevreuils, cerfs — broutant à distance. Dans mes rêves d’enfance j’étais un indien d’Amérique rampant dans les taillis pour saisir un de ces moments d’eux en vrai. Je me demandais à quel point leur comportement pourrait être différents des chevaux domestiques que je connaissais si bien. J’imaginais que, les voir dans leur milieu me permettrait d’avoir un aperçu de qui ils étaient vraiment, lorsqu’ils ne sont pas dérangés par la présence de l’homme.

Récemment, avec des amis, j’ai eu l’occasion d’aller voir un troupeau de konik polski sauvages dans la grande réserve naturelle du Parc national de la rivière Biebrza. Il s’agit d’un grand troupeau qui vit librement sur plus de 200 hectares de terrains variés — marécages, prairies, forêts, pâtures. Ils ne sont pas seuls là-bas — vous pouvez voir des empreintes d’élans, de chevreuils et même de loups dans la région.

Nous sommes arrivés à la Maison forestière de Dusk où deux guides nous attendaient — Irek et Ania. Ils s’occupent des chevaux, ils connaissent leurs déplacements et Ania va les voir tous les deux jours pour observer comment ils vivent.

Nous somme partis pour une excursion fascinante. Le trajet était stressant et long, nous avons erré dans les marécages au milieu d’herbes et de fleurs incroyablement grandes, à travers une forêt de chênes et à travers les prairies. Nous nous sommes arrêtés à certains endroits où les chevaux sont habituellement, mais ne les avons pas trouvés. Le soleil montait, il faisait de plus en plus chaud. Sur le chemin, Ania, qui travaille ici depuis 7 ans, nous a raconté des histoires sur le troupeau. Elle se remémorait un jour où elle trouva deux étalons de deux hardes différentes qui manquaient — il n’y avait là que les juments et les poulains sur la prairie — ce qui était intéressant et inhabituel — deux hardes mélangées. Elle fit une recherche des étalons et les trouva un kilomètre plus loin, sur une autre prairie en train de brouter ensemble. Elle nous dit que cela ne s’était jamais produit auparavant parce que les deux troupeaux vivaient habituellement éloignés et que les étalons n’étaient pas particulièrement amis. Elle nous raconta alors une autre histoire. Un jour un groupe de vétérinaires est venu pour examiner les chevaux. Le troupeau restait introuvable. Ania parcouru les prairies et la forêt toute la journée en vain. Dès que le groupe de vétérinaires décida de s’en aller et qu’elle s’est retrouvée seule sur une petite prairie entourée par la forêt, elle distingua un cheval qui la regardait caché derrière un arbre. Un à un les chevaux sortirent de leur cachette pour venir à sa rencontre. “C’est comme s’ils avaient envoyé cette jument en éclaireur pour vérifier si les vétérinaires étaient partis” — Elle rit en se remémorant la scène.

J’avais peur que la même chose puisse se produire lors de notre excursion. Peut-être que les chevaux nous considèreraient comme une menace et restent cachés dans les fourrés?

La chaleur devenait intenable. Ania décida de vérifier la zone de “la plage des chevaux” — des dunes de sable aux alentours de la forêt. Elle marchait en tête et d’un seul coup, je l’ai vu bouger, sauter et nous appeler pour nous dire qu’elle les avait trouvés. J’ai pensé: “Elle va effrayer les chevaux”. Je l’ai vu retirer ses bottes en caoutchouc et… courir tout droit, pieds nus, vers un troupeau de chevaux sauvages.




L’image était à couper le souffle — une foule de corps couleur sable et de crinières — les poulains endormis allongés sur le sol, quelques juments en train de se rouler, certains se reposant avec les yeux à demi clos — absolument pas dérangés par le comportement d’Ania. Elle courut au milieu du troupeau, les appelants par leurs noms, grattant ceux qui venaient pour recevoir des caresses. Ils se rassemblèrent autour d’elle. D’un seul coup elle devint plus excitée — elle remarqua un poulain de deux jours se cachant derrière la jambe de sa mère. La jument approcha, renifla les cheveux d’Ania, le bébé se tenant juste derrière elle. A distance cela ressemblait à une mer de crinières, de queues et de nez entourant un être humain — leur être humain qui leur rendait visite. Tous les chevaux étaient très doux. Ils semblaient impatients de la toucher ou d’être près d’elle mais sans se battre entre eux. L’image de cette femme pieds nus au milieu du troupeau de chevaux sauvages me restera à jamais.




Nous avons approché pour prendre des photos. Les chevaux n’étaient absolument pas dérangés par notre présence. Ils ont observe nos appareils photo pendant un moment, puis, certains ont approchés pour nous renifler, exploré nos sac à dos et ont finalement présenté des parties de leur corps pour réclamer des caresses. Nous avions tous la sensation que le temps s’était arrêté, à cet instant tout était réuni — la respiration calme des poulains endormis, le chant des oiseaux accueillant le printemps, de temps en temps le bruit d’un pied de cheval piqué par un taon qui frappait le sol. Tout était parfait ainsi, le temps n’avait pas de limites et il n’y avait plus de mystère — un moment parfait.

Ces chevaux ne connaissaient pas les selles, les licols, les homes sur leur dos ou l’entraînement de quelque sorte. Toute leur vie ils s’étaient déplacés librement dans les espaces ouverts des marécages de Biebrza. La plupart d’entre eux étaient nés là et avaient vécu toute leur vie sans être dérangés par les besoins, les attentes et les idées des hommes. Les seuls avec lesquels ils étaient en contact — Ania et Irek, sont des gens qui surveillent le bien-être du troupeau. Ils ne font que leur rendre visite, leur offrir quelques caresses, passer du temps avec eux, se coucher dans la prairie et les observer. Ils en savent beaucoup sur chaque membre du troupeau, ils voient s’ils sont heureux et en bonne santé.




A un moment Ania, qui était assise au milieu du troupeau et parlait au téléphone, se leva et décida que la visite était terminée. Nous étions curieux quant au pourquoi. “Je sens qu’ils en ont assez que nous fassions des photos et que nous dérangions leur sieste. Allons nous en, sans quoi ils vont quitter la plage”. A cet instant je réalisai combien la connexion qu’elle avait avec les chevaux était profonde. Elle avait ressenti leurs émotions avant que quiconque n’ait pu noter le moindre changement dans leur comportement. Leur bien-être était plus important pour elle que l’excitation de touristes faisant des photos. Les chevaux en avaient assez de notre présence donc nous devions les quitter sans plus les déranger.




Sur le chemin du retour je me remémorais mon rêve d’enfance dans lequel je rampais dans les taillis pour apercevoir des chevaux sauvages. Comme cette expérience était loin de ce à quoi j’avais pu m’attendre! J’étais la bienvenue au milieu de ces animaux et me suis immédiatement sentie immergée dans le calme de leur présence, sans rien en attendre ni aucun besoin — Ils ont juste partagé quelque chose avec nous — quelque chose qui a été perdu au cours des années de quête de civilisation et pourtant quelque chose de si évident pour eux. Pendant un instant j’ai compris que nous pourrions ne faire qu’un avec eux, tout comme ils font un avec la nature environnante. Tout allait dans le bon sens, tout était parfait, du début à la fin sans interruption. Si seulement nous pouvions apprendre des chevaux au lieu de leur enseigner, alors nous comprendrions cela chaque seconde de notre vie.












Friday, June 8, 2012

"Interaction du mors et des rênes avec la bouche des équidés" par le Dr Hilary Clayton: Une réfutation

Par le Prof R. Cook

La science progresse grâce à un processus constant de mises à jour. Les chercheurs proposent des corrections lorsque leurs découvertes ne correspondent pas aux connaissances de leur époque. Ces propositions sont examinées par leurs pairs, les observations sont vérifiées à deux fois et les expériences répétées. Après une durée de scepticisme obligatoire, si les propositions ne peuvent pas être réfutées, elles sont acceptées comme des mises à jour et la nouvelle pensée devient la vision orthodoxe de cette époque; quelque chose qui rejoint même le mirage du consensus scientifique. Après une autre durée de latence, parfois inférieure à celle d’une génération, la nouvelle information est appliquée.


Ceci, en tout cas, est la version théorique ordonnée de la méthode scientifique; affichant les qualités les plus nobles de l’homme. Une telle description cache tout un tas de marchandages entre individus, de controverse et d’autres qualités humaines bien moins attirantes. Quelque soit la forme que prend la bataille, les propositions sont, soit rejetées, tout au moins dans l’immédiat, soient acceptées, mais de manière provisoire, c.a.d, jusqu’à ce que de nouvelles preuves voient le jour. Ce ‘consensus scientifique,’ comme l’écrivait Charles Fort, ne peut être rien de plus que “le bon avis à émettre pendant un certain temps." Les deux faces de la confrontation et de la remise en cause sont inévitables et nécessaires. Dans le processus, les chercheurs marchent sur les pieds des autres et se font marcher dessus. Il est souvent difficile de le faire poliment. Mais à moins que les chercheurs soient prêts à mettre les preuves sur la table et que les autres soient prêts à débattre de leur validité, tout progrès s’arrête là.


Les hypothèses scientifiques (propositions) ne peuvent pas être prouvées, mais, par définition elles doivent être vulnérables pour être désapprouvée. A la conférence de la Société Internationale pour la science équestre de 2011 (ISES), il s’est avéré que ma consoeur, le Dr. vétérinaire Hilary Clayton (2) a avancé un certain nombre de propositions (Clayton 2011) lesquelles peuvent, d’après moi, être démontrées comme fausses à la lumière de nombreuses preuves actuelles. Le but de cet article est d’expliquer pourquoi je suis en désaccord avec ces propositions.


En tant que membre de l’ISES, j’ai reçu un compte rendu de la conférence et j’ai lu l’extrait du Dr. Clayton. Je dois m’excuser, il ne s’agissait que d’un extrait, pas de sa présentation dans son intégralité. J’ai également lu le récent compte rendu de Christa Lesté-Laserre sur la présentation du Dr. Clayton, dans lequel sont cités certains commentaires du Dr. Clayton qui ne figurent pas dans son extrait (Lesté-Laserre 2012). Je n’étais pas présent à cette conférence, je suis donc dépendant de l’extrait du Dr. Clayton et du compte rendu d’une journaliste free-lance comme sources pour ma propre interprétation.


Clayton consacre son extrait aux aspects de l'embouchre sans poser la question plus générale de savoir si des aides utilisant un mors au bout des rênes est même justifiable. En passant outre cette question, elle a – à mon avis – manqué le principal. Premièrement, elle reprend la recherche qu’un de ses anciens étudiants diplômé a mené il y a quelques années, utilisant des clichés radiographiques pour étudier la position de différents mors dans la bouche d’un cheval immobile. Deuxièmement, elle rapporte qu’une étude a montré qu’un groupe de chevaux entraînés (sur tapis roulant) étaient “capable de déglutir embouchés tout en galopant avec la nuque fléchie” [ceci étant souligné]. Troisièmement, elle reprend l’un de ses anciens travaux sur les mesures de tensions de rênes sur des chevaux embouchés trottant en main (avec les rênes sur le côté) et montés au trot assis. Malheureusement, en se focalisant sur trois ‘arbres’ particuliers elle n’a pas vu la ‘forêt’.’ En ce millénaire, la relation entre un cavalier et son cheval a connu une renaissance que Clayton ne semble pas avoir noté. Pour un chercheur sur les équidés de 2011 revenir sur de tels aspects de l’embouchure est semblable au fait de revenir, dans le cadre du traitement des tendons blessés avec un fer rouge, à savoir si la peau doit être brûlée sous forme de lignes ou de points.


Clayton croit, contrairement à moi, que l’usage du mors est acceptable. Dans son extrait, elle écrit, “Il est important de sélectionner un mors adapté et de l’utiliser correctement.” Je ne suis pas d’accord. La sélection et l’adaptation d’une pièce en métal est une punition cruelle et trop courante. Cela n’est rien de moins que de recommander la sélection et la bonne adaptation d’un fer sur la jambe d’un esclave. Quant à son utilisation, vous ne pouvez — à mon avis — pas mieux utiliser un mors correctement sur votre cheval que vous ne pouvez utiliser correctement un tournevis sur votre mari. Les mors infligent de la douleur. Aujourd’hui, la plupart des gens sont d’accord qu’il est mal de frapper un cheval à la tête avec une cravache. Un jour prochain ils seront d’accord pour reconnaître qu’il est mal de frapper le cheval dans la bouche avec un morceau de métal. Non seulement le mors n’est pas dans le meilleur intérêt du cheval, mais il n’est pas non plus dans le meilleur intérêt du cavalier/driver.


Le compte rendu de Christa Lesté-Lasserre indique que Clayton était de l’avis que les tissus mous de la bouche ont une meilleure capacité à absorber la pression du mors que l’os. “La langue du cheval.’ dit Clayton, “peut être très sensible mais elle peut aussi supporter une grande variété de pressions.” Clayton suggère que le cavalier devrait éviter de mettre de la pression sur les parties dures (comme le palais et la mâchoire) et confine la pression sur la langue. Qu’elle ait ou n’ait pas expliqué comment cela pouvait être fait, dans tous les cas, cela renvoie à la question de savoir quelle est la pression acceptable sur la langue. Pour des raisons physiologiques il n’y en a aucune. A part la douleur que cela engendre, la pression d’un morceau de métal étranger sur la langue crée un mouvement de la langue, qui interfère à force, avec la respiration et, de ce fait également avec les grandes ejambées (Cook 1999, 2002, Cook and Strasser 2003).


Etonnamment, il est rendu compte que Clayton aurait dit qu’elle n’est pas convaincue que la bride sans mors soit plus humaine (que le mors). Apparemment elle est d’avis que la focalisation, et de ce fait, les pressions sévères d’une ou plusieurs pièces métalliques sur les os et d’autres tissues mous de la bouche (Fig.1) est plus “aimable, tendre, empathique et pleine de considération” (définition du Webster pour ‘humaine’) que la pression bien répartie et plus douce de bandes sur la peau (Fig. 2).


Si Clayton n’est pas convaincue de l’’ humanité’ de la bride sans mors croissant dessous, tout ce qu’elle a à faire est de le demander au cheval au moyen d’un simple test; retirer la bride avec mors, la remplacer par la bride sans mors croisant dessous et comparer le comportement du cheval. Son manque de conviction, dit-elle, vient de l'études qu’elle a mené qui montrent que la pression de la bride sans mors sur le chanfrein, la nuque et les joues est “assez forte.” Toutefois, elle admet que cette étude en est “toujours à ses débuts.” J’attends avec intérêt la publication de comparaison des données de pressions par centimètres carrés. Je présume qu’elle va comparer, à l’exercice, la force de deux bandes différentes en de nombreux points sur les ‘surfaces’ correspondantes de la peau de la tête du cheval, avec la force en un point unique d’une ou de plusieurs sections circulaires de pièces de métal sur les deux arêtes osseuses qui forment les barres de la bouche, la pression de l’anneau de métal du mors brisé sur le palais (tissus dur), de pièces d’acier sur la langue, l’action du mors de bride qui contracte à l’extrême des lèvres à leurs commissures et l’action de levier de la gourmette sur la mâchoire inférieure. .


Prises indépendamment, je suis d’accord avec la remarque de Clayton “Certaines personnes ont l’impression que si vous retirez le mors de la bouche du cheval, alors vous résolvez de nombreux problèmes – que le mors est une source de douleur.”Exactement ce que je pense! Malheureusement, son message consiste à dire que ceux qui ont cette ‘impression’ ont tort. Dans son idée, le mors ne cause ni douleur ni problèmes. Je suis en désaccord sur les deux points. Le retrait du mors résout une tonne de problèmes. Le cheval démontre par son comportement que le mors est une source potentielle de douleur. De nombreux comportements d’aversion disparaissent lorsque le mors est retiré (Cook 2003, Cook & amp; Mills 2010, Cook and Strasser 2003). Depuis l’an 2000, des milliers de cavaliers et de meneurs, ont répété cette ‘expérience naturelle’ partout dans le monde et vont attester de sa véracité.


Alors Clayton met en garde les hésitants, “Je voudrais vous signaler que retire le mors et mettre simplement de la pression sur le chanfrein du cheval ne saurai être la solution à tout.” Tout d’abord, si Clayton se réfère à la bride sans mors croisant dessous (comme elle semble le faire), il n’est pas vrai de dire que la bride met la pression sur le chanfrein et nulle part ailleurs. La force, telle qu’elle est (c.à.d, nulle part proche de la force d’un mors), est plus forte sur le chanfrein mais est également bien répartie de manière décroissante le long du menton, des joues, avec moins de force sur la nuque. Ensuite, bien que des résultats aient montrés que le retrait de la bride avec mors et son remplacement par la bride sans mors croissant dessous guérit manifestement de nombreux problèmes de comportement et de maladies, je n’ai jamais prétendu qu’elle était la solution à tout; ni qui que se soit, à ma connaissance. Le faire serait oublier les maladies et les problèmes dus à la ferrure, aux selles, à l’incarcération 23 heures sur 24, à l’inadéquation de l’alimentation, etc., etc.


D’après Lesté-Lasserre, Clayton concède qu’une bride sans mors “pourrait être une alternative utile pour les chevaux ne pouvant pas supporter le mors, comme des chevaux avec la langue lacérée.”

Fig.3 Lacération de la langue
(Avec mes excuses au photographe dont j'ai oublié de prendre le nom et que je ne peux pas remercier)

Je me demande quelles sont les causes de ces langues lacérées? Est-ce que ça n’arrive qu’à des langues qui ne peuvent pas ‘absorber la pression’ d’un mors ? La bride sans mors croisant dessous a démontré par d’innombrables ‘expériences naturelles’ qu’elle n’était pas seulement utile, mais préférable pour chaque cheval, cavalier et discipline. Pas une langue n’a été lacérée, une lèvre endommagée, une sur-dent générée ni une prémolaire érodée.


Dans la partie finale de son compte rendu, Lesté Lasserre décrit en quels termes Clayton a parlé de la nécessité du mors et de la bride qui aident les cavaliers à “faciliter la position de l’encolure du cheval à s’arrondir et à la légèreté ...” Un tel commentaire semble aller à l’encontre du constat qui suit, dans lequel Clayton déclare que ses recherches indiquent que les blessures de l’encolure sont très fréquentes chez les chevaux montés. Malgré cela, Clayton parle de manière positive d’ “une position d’encolure requise par une discipline” [ceci étant souligné]. Pour moi, cela sonne comme le discours de la FEI et une défense de l’ hyperflexion (également appelé Rollkur/LDR). Ce qui est sûr, c’est que ce dont il est besoin est une position confortable de l’encolure du cheval. (Cook 2007).

Un cheval est un cheval. Il ne peut pas changer. Si une discipline requiert quelque chose de mauvais pour le cheval, c’est à nous de changer la discipline. Si les raisons humanitaires ne sont pas suffisantes pour apporter ce changement, rappelez-vous que ce qui est bon pour notre cheval est aussi bon pour nous. Une méthode de communication sans douleur est plus efficiente, plus sûre pour le cheval et le cavalier, prévient les maladies, améliore le comportement et permet de meilleurs performance. C’est l’amélioration du bien être ultime, gagnant-gagnant pour les deux athlètes. Pour une interaction harmonieuse cavalier-cheval les rênes ne doivent pas être accrochées à du métal et coincées dans l’une des cavités du corps du cheval. De même que la menace de la main métallique du cavalier ne doit être utilisée pour persuader le cheval de se porter des des positions inconfortables pour des exercices. Cette méthode de communication des mains-à la-bouche est brutale et préhistorique, contre indiquée et contreproductive.


Comme nos écrans d’ordinateurs indiquent de temps à autres, “une mise à jour est disponible.”


Références


Clayton, H.M. (2011): ‘Horse-rider interaction via the reins.’ Proceedings of the 7th International Equitation Science Conference. International Society for Equitation Science p 5-6


Cook, W.R. (1999): “Pathophysiology of Bit Control in the Horse.” Journal of Equine Veterinary Science 19: 196-204
(http://www.bitlessbridle.com/pathophysiology.pdf)


Cook, W.R. (2002): “Bit-induced asphyxia in the horse: Elevation and dorsal displacement of the soft palate at exercise.” Journal of Equine Veterinary Science, 22, 7-14
(http://www.bitlessbridle.com/Article-6.pdf)


Cook, W.R. (2003): Bit-Induced Pain; a cause of fear, flight, fight and facial neuralgia in the horse. Pferdeheilkunde, 19, 1-8
(http://www.bitlessbridle.com/2003%20Pferdeheilkunde.pdf)


Cook, W.R. (2011): “Damage by the bit to the equine interdental space and second lower premolar.” Equine Veterinary Education, 23, 355-360
(http://www.bitlessbridle.com/DamageByTheBit.pdf)


Cook, W.R. (2007). “Why is Rollkur Wrong?” Monograph (51 pages) in the online journal Horses for Life February issue
Part I Available online at http://www.bitlessbridle.com/dbID/296.html
Part II available at http://www.bitlessbridle.com/dbID/297.html


Cook, W.R. and Mills, D.S (2010): "Preliminary study of jointed snaffle vs. crossunder bitless bridle in four horses." Equine Veterinary Journal. Vol. 41, 827-830
(http://www.bitlessbridle.com/CHAexperiment.pdf)


Cook, W.R. and Strasser, H (2003): “Metal in the Mouth: The Abusive Effects of Bitted Bridles.” Sabine Kells, Qualicum Beach, BC Canada


Cook, W.R., Williams, R.M., Kirker-Head, C.A. and Verbridge, D.J. (1988): Upper airway obstruction (partial asphyxia) as the possible cause of exercise induced pulmonary hemorrhage in the horse: an hypothesis. Journal of Equine Veterinary Science, 8:11-26.


Lesté-Laserre C. (2012): “Des chercheurs évaluent l'interaction du mors et des rênes avec la bouche des équidés.” TheHorse.com April 13, 2012
(online at http://academialibertifrance.blogspot.fr/2012/06/des-chercheurs-evaluent-linteraction-du.html)
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le Résumé des recherches du Dr H. Clayton peut être consulté sur le forum d'Academia Liberti (en Anglais):
http://www.academialiberti.de/academia/viewtopic.php?f=6&t=1821
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Un mot d’Academia Liberti en réponse
par Maksida Vogt


  Après avoir lu les faits "scientifiques" du Dr. Hillary Clayton, j’ai recherché sur google pour découvrir qui était cette personne qui promouvait le mors dans la bouche du cheval. Il ne pouvait s’agir d’une RECHERCHE vétérinaire sur ce sujet qui conduise à de tels résultats puisqu’il est évident pour tous les cavaliers combien les changements sont bénéfiques lorsqu’on retire le mors de la bouche sensible du cheval. Il n’y a pas besoin de recherches scientifique pour en faire soi-même l’expérience. Ou certains en ont ils besoin?


Qui sont ceux qui trouvent avantage à emboucher? De part mon expérience, il ne s’agit que de personnes qui veulent forcer un cheval à faire ce qu’il n’a pas envie, ils doivent donc avoir recours à la douleur et à des moyens de contrôle pour accomplir cela.


J’ai lu cette phrase:
"Le Dr. Hilary Clayton étudie la façon dont les mors agissent sur les bouches des chevaux depuis plus de 20 ans."


Je suis abasourdie qu’une personne puisse passer 20 ans à chercher cela et ne comprenne toujours pas ce qu’un cavalier ordinaire comprend en seulement quelques heures d’entrainement avec un cheval sans mors. Ce que n’importe quel individu comprend à la seule vue dans la bouche d’un cheval blessée par un mors. Je suis convaincue que la personne, qui a été employé comme professeur à la chaire de médecine de dressage en sports équestres Mary Anne McPhail à l’université de l’état du Michigan subit la perception de ceux qui emploient le cheval, qui influence forcément le résultat de la recherche. Cette condition préliminaire le Dr. Hillary Clayton l’a nécessairement subit. Si sa position avait été d’être employée par une association de protection des animaux, alors peut-être que la "recherche" aurait donné d’autres résultats? Je suis certaine que ça aurait été le cas.


J’aimerai encourager tous les cavaliers à s’interroger sur les recherches qui paraissent sérieuses au premier abord, à regarder de près qui écrit ces recherches et à qui bénéficient les résultats de ces recherches. J’aimerai encourager tous les propriétaires à faire plus attention aux scientifiques qui "nagent à contre courant" et sont principalement ignorés par le système établi. Ces scientifiques travaillent pour le BENEFICE de votre cheval et non celui de l’industrie, qui vous encourage à causer de la douleur à votre cheval pour obtenir la performance que vous aimez. Nous avons ici un exemple du grand travail du Dr. Cook dont les preuves de la douleur du mors sont crédibles et compréhensibles pour chacun.


Et si vous êtes chanceux et que vous écoutez votre cheval, cela vous conduira ailleurs qu’à la recherche d’une performance de votre cheval quel qu’en soit le moyen, cela vous conduira ailleurs qu’à rechercher comment faire que votre cheval fasse ce que VOUS voulez. Cela vous conduira ailleurs que sous influence de cette industrie, qui vend la douleur du cheval comme étant votre plaisir.


Mais cela vous amènera à votre VERITABLE INTERIORISATION.


Souvenez-vous toujours: "Seuls les poisons morts nagent avec le courant".

Des chercheurs évaluent l’interaction du mors et des rênes avec la bouche des équidés

Par: Christa Lesté-Lasserre
TheHorse.com, 13 Avril 2012, Article #19877


Avoir une meilleure compréhension des mécanismes de l’interaction des “mains” avec la tête du cheval peut améliorer les performances, le confort et le bien-être de votre cheval à souligné un chercheur lors d’une conférence récente sur la science de l’équitation. Hilary M.Clayton, BVMS, PhD, Dipl. ACVSMR, MRCVS, professeur à la chaire de médecine de dressage en sports équestres Mary Anne McPhail à l’université de l’état du Michigan a expliqué que les mors, les muserolles et les éléments du filet exerçaient tous une pression, pouvant considérablement varier, sur la tête des chevaux, lorsqu’on mettait de la pression sur les rênes.

Mais les nouvelles découvertes en biomécanique dans la science équestre peuvent aider les cavaliers à mieux décider du type d’équipement à utiliser ainsi que tordre le cou à certains mythes sur les filets, les mors et les rênes.

D’après Clayton, les tissus mous comme la langue sont plus prédisposés à supporter la pression que l’os nasal et le palais. Elle déclarait, en 2011 aux Pays Bas, lors de son intervention à la conférence de la Société Internationale pour la science équestre, qui s’est tenue du 26 au 29 Octobre à Hooge Mierde « La langue du cheval peut être très sensible mais elle peut aussi supporter une grande variété de pressions »
Elle déclarait : « De mon point de vue, je serais plus intéressée par la pression directe sur les tissus durs (et) les os, que sur les tissus mous qui ont une meilleure capacité à l’absorption des forces »

A l’aide de radiographies et de fluoroscopie (radiographie en temps réel) de la tête d’un cheval alors qu’il portrait un filet et un mors, Clayton évalua la position du mors dans la bouche du cheval avec et sans tension appliqué aux rênes. Lorsque le mors est de taille appropriée à la bouche du cheval celui-ci pouvait faire avancer et reculer sa langue sous la pièce de métal.

Clayton dit que « La relaxation de la langue permet au mors de se placer dans celle-ci lorsqu’une tension est appliquée sur les rênes. Mais si l’articulation centrale d’un mors brisé simple (le mors de base) frappe vers le haut sur le palais, cela apparaît plus inconfortable au cheval. » Elle ajoute que « cet effet d’ "action de casse noix " pourrait causer une réaction du cheval sous forme d’ouverture de la bouche ou de défense par rapport au mors. » 

«Je crois que certaines résistances que nous pouvons observer par rapport aux mors sont la façon que le cheval utilise pour soulager la pression sur le palais, »
Clayton suggère essentiellement que les cavaliers devraient éviter de produire des pressions sur les tissus durs (comme le palais ou les os des mâchoires) et conserver la pression principalement sur la langue.
D’un autre côté, les premières études sur la bride sans mors montrent que la pression sur le nez et la nuque est assez importante a ajouté Clayton. Bien que cette recherche n’en soit qu’à ses débuts, Clayton ne se dit pas convaincue que la bittles bridle (bride sans mors) soit plus ‘humaine’.

 « Certaines personnes donnent l’impression que si vous retirez le mors de la bouche du cheval, alors vous solutionnez un grand nombre de problèmes — que le mors est une source de douleur » dit-elle. « Je vous mettrais en garde que le fait de retire le mors n’est pas la solution à tout. »
Même si, souligne t’elle, la bride sans mors peut constituer une “alternative utile” pour les chevaux auxquels il n’est pas possible de mettre un mors, comme ceux qui ont la langue lacérée. 
Clayton ajoute que les recherches parallèles sur la tête et l’encolure soulignent la nécessité des brides et des mors aidant les cavaliers à faciliter la légèreté et la flexion de l’encolure pour mieux supporter le poids du cavalier. « Nos recherches sur les lésions dans l’encolure montrent qu’elles sont très courantes chez les chevaux montés ».

Pour maintenir le port de tête et la position d’encolure requis par la discipline, le cheval doit « mobiliser les muscles posturaux profonds de l’encolure pour stabiliser les articulations intervertébrales et éviter les micro mouvements qui prédisposent aux changements générant l’artrite » dit-elle. « Les exercices qui sont au coeur sont ceux qui se focalisent sur le mouvement de l’encolure à travers de nombreuses sortes d’exercices dans plusieurs directions et sont le meilleur moyen de mettre en action les muscles posturaux profonds de l’encolure, afin que le cheval puisse réaliser les différents ports de tête et flexions d’encolure en toute sécurité. »

Elle conclue que “comme les cavaliers reconnaissent que chaque cheval est différent et a des réactions propres par rapport aux différents changements de directions, ils seront en mesure de mieux garantir le bien être des chevaux sur le court et le long terme.”

Saturday, June 2, 2012

Un poil brillant - Un indicateur de bonne santé, de bonnes conditions de vies et de nutrition du cheval?

par Natalija Aleksandrova


Est-ce qu’un poil brillant sur un cheval est toujours un signe de bonne santé interne et externe, signe de conditions de vie correctes et de nutrition appropriée? La réponse est "non".

Comme chez les humains, les sujets présentant toute sortes de pathologies, y compris endocriniens (du métabolisme) peuvent avoir de beaux cheveux, il se produit la même chose chez les chevaux, un poil brillant n’est pas toujours signe de parfaite santé ou de parfaite conditions de vie. Et à l’inverse un poil non brillant ne signifie pas toujours une mauvaise santé et de mauvaises conditions de vie.

J’aimerais commencer par un exemple récent de ma propre expérience de comment la perception des humains peut être manipulée quant à la 'bonne' et 'mauvaise' santé au regard de la brillance du poil, et ce grâce à la mauvaise, ou au manque d’expérience. Dans mon récent article thermorégulation chez les chevaux par temps froids
figure cette photographie:

Poil d'hiver d'un cheval Arabe un jour d'hiver très froid, Europe centrale. Le mécanisme de piloérection en marche — le poil est relevé pour augmenter l'isolation.

Après que cet article ait été lu par des membres d’un grand forum consacré aux chevaux (où la plupart des membres sont des cavaliers), les tout premiers retours que j’aie eue furent une réaction à cette photo. L’une des grandes surprises et une question "Est-ce que ce cheval est malade, ou en cours de guérison, ou a été sevré récemment???"

Ainsi, la première pensée d’un cavalier 'courant' à la vue de ce poil était que — le cheval n’allait sûrement pas bien... La photo a été reprise par plusieurs personnes de ce forum, avec partout la même réaction — 'Ceci est le poil d’un cheval arabe! [choquant]'. Ces cavaliers n’ont jamais eu d’autre expérience que celle d’utiliser ces pauvres êtres, gardés et nourris de manière artificielle dans des boxes, etc... Alors que sur cette photo, vous pouvez voir un cheval arabe en parfaite santé et heureux, qui n’est pas monté ou utilisé de quelque manière par l’homme depuis des années maintenant, qui ne fait que jouer et qui a des conditions de vie complètement appropriées dans le nord de la Pologne où l’hiver peut être particulièrement rude. Qui a un poil d’hiver complètement adapté à cet hiver pour être protégé et qui a été photographié un matin d’hiver où la température était de –27 degrés Celsius, alors que le mécanisme de piloérection des poils était en action. Et qui ressemble à cela l’été:

Photo © K. Jarczewski

Maintenant j’aimerais définir ce qui est 'sain, bon, correct’ pour le cheval.

Garder un cheval au boxe toute la journée, ou une partie de la journée compromet son bien être. (1) Garder un cheval dans des conditions qui compromettent son bien être ne peut en aucun cas être considéré comme 'sain, bon, correct'. Il devrait être évident que 'sain, bon, correct' pour tout animal ne peut résider que dans les conditions propres à son espèce en considération de ce pour quoi il a été conçu par la nature. C’est seulement dans ces conditions de vie qu’il y a une chance pour que l’animal soit en bonne santé mentale et physique.

Un humain soumettant un cheval par la force en exerçant des pressions physiques ou psychologiques (join-up, mors métalliques (8, 9), éperons, cravaches, etc.) compromet son bien être (1, 2), de ce fait se servir d’un cheval en utilisant des méthodes qui se servent de ces sortes de techniques, ne peut être considéré comme 'sain, bon, correct' pour le cheval.

L’utilisation de mors nuit à la santé du cheval. (9, 10)

Entraîner un cheval pour la compétition et faire de la compétition nuit à la santé du cheval. De la même manière qu’il n’existe pas d’athlètes humains en bonne santé (ceux qui payent de leur santé pour gagner avec leur propre sueur et leur propre sang, et non ceux d’un autre être vivant), qui souffrent de différentes blessures au cours de leur vie sportive de haut niveau, il n’existe pas d’ ‘athlètes équins’ en bonne santé. (3)

Le système digestif et le métabolisme du cheval ne peuvent fonctionner correctement que lorsque les comportements alimentaires ne sont pas restreints, c.a.d lorsque le cheval a libre accès en continu à la nourriture et peut se déplacer en troupeau 24 heures par jour. Ces conditions pour une digestion correcte et un bon métabolisme ne se rencontrent jamais chez les chevaux passant leur vie ou une partie de leur vie au boxe. (1, 4, 5, 6)

La pratique courante de ferrer les chevaux lorsqu’ils sont détenus par les humains nuit à leur santé en bloquant/stoppant le mécanisme du sabot et compromet grandement la fonction d’absorption du pied. (7)

Des chevaux détenus et traités selon les pratiques énoncées ci-dessus ont pourtant un poil brillant.

C’est comme pour les pieds — Combien de fois voyons nous des pieds de belle apparence sur des chevaux au boxe et mal utilisés et ferrés pendant des années ? L’extérieur est de belle apparence, alors qu’on trouve à l’intérieur littéralement un ‘vrai bordel’.

Les poils des chevaux et la corne des sabots (de même que les ongles et les cheveux des humains) sont de même nature et faits de la même matière — des cellules mortes rejetées par le corps. Ainsi, de même que la corne des sabots, les cheveux n’ont pas de vaisseaux sanguins, ou aucun autre moyen de les nourrir après qu’ils aient étés produits. (A propos, il est aussi absurde de parler de ‘sole vivante’ en parlant du chorion solaire du pied qu’il est absurde de voir une pub pour shampoing déclarant quelque chose du type ‘redonneront vie et brillance à vos cheveux après trois shampoings parce qu’il n’y a aucun moyen de les complémenter en nutriments, et ainsi de les faire 'ressusciter').

La brillance du poil est une conséquence directe de sa réflexion de la lumière. En général le poil perd sa faculté à briller lorsque son enveloppe externe (cuticule) subit un dommage mécanique et que sa surface n’est plus lisse.

Apprenez seulement quelques bases de physique et vous aurez les trucs pour que votre cheval ait toujours un poil super brillant. .

A quel moment avons-nous le plus de chances de voir un poil brillant sur un cheval? Habituellement lorsque le cheval a son poil d’été avec des poils comportant une structure plus fine plaqués contre la peau et tous dans la même direction (non relevés). Dans de telles conditions, les poils reflètent la lumière de manière plus agréable. Garder un cheval au boxe toute l’année lui prolonge les conditions de la saison estivale. Les poils ne poussent jamais trop longs, il est pansé régulièrement ce qui met les poils dans la même direction et plaqués, et il n’est pas autorisé à aller se rouler ou traîner dans la boue et la poussière, etc. Le pansage régulier stimule la chute plus rapide du poil et la repousse de poils neufs, ainsi les poils endommagés sont plus vite remplacés par des poils soyeux. Les poils rudes, aux surfaces usées — ceux ayant plusieurs facettes — reflètent la lumière dans de nombreuses directions différentes, ainsi ils ne paraissent pas aussi brillants (comparez par exemple, le sigle en chrome sur le capot de votre Mercedes et une couverture en laine).

Le pansage régulier intensifie la circulation sanguine dans le corps qui stimule les glandes sébacées (pilo-sébacées) de la peau à sécréter plus de graisse, qui recouvre chaque poil du pelage qui le rend plus brillant.

L’ajout d’huile dans les aliments peut augmenter la quantité de graisse secrétée par les glandes adipeuses de la peau, ayant pour résultat de rendre le poil plus gras (ou plus brillant), mais nourrir avec de l’huile n’ajoute rien à la santé générale du cheval.
La peau contient les acides gras de la famille des Oméga 9. Vous devriez nourrir avec une huile comprenant des Oméga 9 — puisque le corps du cheval produit déjà ces acides, afin que l’excès de ceux-ci soit secrétés pour rendre le poil plus gras.

Le métabolisme bloqué dans les pieds (de part la ferrure, le parage incorrect, le mouvement insuffisant), qui se rencontre sur la plupart des chevaux au boxe, peut engendrer une pousse de poil plus intense, puisque les poils sont de même nature que les sabots — ils sont constitués de protéines — c’est la manière dont le corps rejette ses déchets métaboliques. Lorsque le métabolisme est bloqué dans les pieds, la peau est surchargée et a besoin de rejeter plus de protéines sous forme de poils. Alors la pousse du poil peut être forcée, et, du fait de la chute plus rapide de chaque poils, ceux-ci n’ont pas le temps de s’user par une existence durable.

Est-ce que vous avez déjà eu la chance d’observer votre cheval par un jour d’été plus froid et plus venteux que d’habitude, ou à la fin de l’été, qui, la veille avait un poil parfaitement brillant et qui a soudain un poil ‘terne’? C’est simplement le mécanisme de piloérection qui se met en marche (par le biais des muscles follicules, les poils on commencé à se relever) pour rendre le pelage plus chaud en y augmentant l’épaisseur d’air. Ainsi chaque poil est orienté dans des directions différentes, et peut-être également ont ils reçus une stimulation pour une pousse soudaine due au temps plus froid — ainsi la surface du poil a juste perdu sa douceur de part ces mécanismes de thermorégulation, et la lumière ne se réfléchit plus aussi bien sur celui-ci et la brillance a disparu. Plus l’hiver est long et froid, plus longtemps le poil reste mat, jusqu’à ce que le corps se soit habitué au froid et que les longs poils se remettent à plat dans la même direction le long du corps.

De même, plus un poil d’hiver est long avec les poils dressés dans différentes directions, plus la poussière reste entre les poils, et avec cette longueur ceux-ci ont moins de chances d’être super brillants.

Un parfait exemple du poil reflétant le réel état du métabolisme chez le cheval — un cheval ayant de la dermite estivale. La dermite estivale est un signe direct d’un défaut du métabolisme. Si vous avez eu la chance de voir un cheval avec une dermite estivale, alors vous avez pu constater que dans la majorité des cas le poil est brillant sur la plupart du corps, mais ils ne vont avoir soit, ni crinière, soit seulement une partie de la queue, seulement des blessures sanglantes à la place. Il se peut également qu’il y ait des blessures cutanées sans poils sur d’autres parties du corps où ils se sont frottés avec insistance.


Cheval avec de la dermite estivale.

Ou, par exemple, ce que l'on peut fréquemment voir chez les chevaux à l'écurie, un poil brillant plein de points sous cutanés, à y regarder de plus près. Points sous cutanés dus à des problèmes métaboliques une fois de plus, mais le poil a toujours l'air brillant. .

Il y a bien entendu des cas où le poil qui pousse est fragile et ce, à cause de problèmes métaboliques dans le corps. Comme par exemple, lorsqu’un cheval recueilli n’a pas reçu assez à manger avant, ce qui a créé des carences et pas assez de nutriments pour ‘nourrir’ la production de poils. La même carence peut se retrouver chez un cheval malade ou souffrant beaucoup, qui brûle toutes les protéines dans les muscles surdéveloppés (trop travaillé) et pour guérir les dommages créés aux organes internes qui sont le plus important pour la vie. Alors ce poil non lisse et piqué ne reflète pas la lumière de manière égale.

On pourrait croire que ce cheval est en parfaite forme — corps athlétique et brillant :


Alors qu’en réalité, ces muscles surdéveloppés sont le signe de quelque chose qui ne va pas chez ce cheval. Normalement le corps d’un cheval est lisse et a une surface ronde, sur laquelle les muscles ne sont pas apparents ou séparés entre eux. Même en mouvement, un cheval ne doit pas ressembler à une illustration de livre d’anatomie sur lesquels on peut apprendre tous les muscles du corps. Muscles anormalement surdéveloppésmuscles surentraînés et contractés de manière chronique qui sont signe de douleur.

Maintenant, en utilisant la brillance du poil comme mesure de bonne santé, d’un régime alimentaire approprié et de bonnes conditions de vie, etc., quel cheval a de meilleurs conditions de vies, est plus en forme, etc. ?


Cette photo est prise en Avril, lorsque les chevaux vivant dans des conditions naturelles perdent les derniers longs poils d’hiver usés.
Cheval de gauche : Jument de 5 ans, jamais débourrée (n’ayant jamais eu de cavalier sur le dos), jamais utilisée de quelque manière que ce soit par l’homme, qui vit dans des conditions appropriées et qui n’a jamais été ferrée. Jamais brossée, perdant naturellement son poil d’hiver.
Cheval de gauche : hongre de 6 ans, gardé au boxe toute sa vie, monté, venant d’être déferré après plusieurs années de ferrure; l’un des problèmes assez visible pour être remarqué par un cavalier ordinaire est sa toux régulière pendant l’hiver ; cette photo a été prise juste après son arrivée à cet endroit, sortant juste de l’écurie, pour vivre dans des conditions appropriées. Brossé et nettoyé régulièrement, couvert en hiver au boxe.
Par définition, la jument est en meilleure santé et a de meilleures conditions de vie.

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(Voilà quelques informations pour vous faire une meilleure idée de quelle manière les cheveux peuvent être 'doux' ou 'rêches' avec l'exemple des cheveux humains (en Anglais) http://www.hairdressersus.com/under%20the%20microscope.asp)

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Références:

1. Prof Z. Jaworski, Prof T. Jezierski, "Welfare of horses living in nature reserve conditions in Poland".
2. Dr Z. Wroblewski, "The welfare of horses and its transgressions in horse breeding, sport and pleasure riding".
3. Editors: E.J.L. Soulsby, J.F. Wade, "Proceedings on a workshop on 'Sporting injuries in horses and man: a comparative approach'", 23–25 Sept, 2004, Lexington, USA
4. L.D. "Importance de la nutrition appropriée aux espèces et habitudes alimentaires des chevaux".
5. Dr R. Al Jassim, Dr T. McGowan, Prof F. Andrews and Dr C. McGowan "Gastric Ulceration in Horses"
6. M.J. Murray, E.S. Eichorn, "Effect of intermittent feed deprivation, intermittent feed deprivation with ranitidine administration, and stall confinement with ad libitum access to hay on gastric ulceration in horses."
7. Dr H. Strasser, "Shoeing: A Necessary Evil?".
8. Dr H. Strasser, "Harmful effects of shoeing".
9. Dr R. Cook, "Bit-induced asphyxia in the horse".
10. Dr R. Cook, "Bit-induced pain: a cause of fear, flight, fight and facial neuralgia in the horse".
11. N. Aleksandrova, "thermorégulation chez les chevaux par temps froids".